Peu avant 20h30, mercredi 22 juin, un homme a tiré une balle dans la tête d’un autre homme d’une quarantaine d’années, en pleine rue, boulevard du Tarn à Bessières, au nord-est de Toulouse.
Le suspect a ensuite pris la fuite pour se retrancher dans son logement en plein cœur de la ville. Dès lors, un important dispositif de gendarmerie avait été mis en place. La ville a été bouclée. Le procureur de la République, Samuel Vuelta-Simon, le préfet, Etienne Guyot, et le général de gendarmerie Charles Bourillon se sont rendus au PC de crise installé dans la mairie. Ils ont suivi les opérations toute la nuit.
Un tir pour un mobile futile
Le drame serait survenu après une altercation avec un groupe de personnes en pleine rue. Le tireur se serait vu refuser une cigarette. Il aurait vu rouge avant de retourner à son domicile chercher une arme et de revenir sur place. C’est là qu’il a tiré sur la victime en pleine tête. Ce dernier se trouve dans un état quasi désespéré ce jeudi matin.
Un suspect connu de la justice
L’homme est « un ancien militaire », a annoncé le procureur de la République, Samuel Vuelta-Simon. Il a 49 ans et est connu dans cette commune de 4000 habitants pour sa consommation excessive d’alcool et ses frasques. Il a déjà eu des démêlés avec la justice. « Une enquête est ouverte pour tentative d’homicide », a précisé le procureur de la République. Elle a été confiée à la brigade de recherches de Toulouse-Saint-Michel. Le suspect doit être entendu dans le cadre d’une garde à vue.
Le GIGN négocie au domicile du suspect
L’antenne GIGN de Toulouse est intervenue, renforcée par le GIGN de Satory basé près de Paris dont les hélicoptères se sont posés sur le stade vers 3 heures. Les négociations ont débuté à 3h30.
Outre le GIGN, l’opération a mobilisé les gendarmes de Montastruc-la-Conseillère et de L’Union et le PSIG de Toulouse-Saint-Michel, sous la direction du commandant de compagnie Louis Boquien.
Le suspect interpellé ce jeudi matin
La commune de Bessières est restée une véritable forteresse pendant 10 heures, dans la nuit de mercredi à jeudi jusqu’à ce que, vers 6h30, le GIGN donne l’assaut pour interpeller l’homme retranché chez lui. Ce jeudi 23 juin au matin, les perquisitions sont en cours à son domicile ainsi que dans le véhicule de l’ancien militaire, connu pour être un adepte du tir.
Ce matin, le maire de la commune, Cédric Maurel, qui est resté au PC de crise toute la nuit, indique qu’ « une cellule psychologique a été mise en place ».
SOURCE : LADEPECHE.fr