La garde à vue du mis en cause a pris fin mercredi après-midi 28 août, près de deux jours après son refus d’obtempérer qui a coûté la vie à l’adjudant de gendarmerie Éric Comyn à Mougins (Alpes-Maritimes. L’individu a été déféré dans la foulée puis mis en examen pour «meurtre sur une personne dépositaire de l’autorité publique» et «refus d’obtempérer», avant d’être placé en détention provisoire.
«La France a tué mon mari»
L’homme de nationalité cap-verdienne, déjà condamné dix fois par la justice -principalement pour des atteintes aux personnes et des infractions à la circulation routière – avait été interpellé, mardi au petit matin à Cannes, après d’intenses recherches dans la nuit. Mercredi 28 août, une cérémonie d’hommage a été rendue à l’adjudant Éric Comyn, dans la commune de Mandelieu-la-Napoule où il était affecté. Sa veuve, Harmonie Comyn, s’est livrée à un poignant réquisitoire dans lequel elle pointait le laxisme de la justice française. «Je l’affirme haut et fort, la France a tué mon mari», a asséné l’épouse du sous-officier face à des gendarmes en uniforme et des élus rassemblés. «Par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. La France a tué mon mari», a-t-elle martelé. «Comment, pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ?».
SOURCE : LE FIGARO / image d’illustration