Un homme a appelé les gendarmes du Gard pour leur signaler un enlèvement dans la nuit du 25 au 26 août. Il s’agissait en réalité d’un canular. L’auteur de l’appel a été identifié et comparaîtra prochainement devant la justice.
Les gendarmes du Gard ont récemment été victimes de swatting, un canular téléphonique consistant à piéger les forces de l’ordre en leur faisant croire à la nécessité d’intervenir en urgence chez un particulier. Dans la nuit du 25 au 26 août, les militaires de la Communauté de Brigades de Roquemaure ont été sollicités via un appel d’une personne au 114, le numéro d’urgence pour personnes sourdes et malentendantes.
La victime « se serait fait enlever par deux individus et serait à la terrasse d’un hôtel du Gard Rhodanien », raconte ainsi la gendarmerie du département dans un post Facebook repéré par 20 Minutes.
Le swatting est un anglicisme désignant un canular téléphonique qui consiste à essayer de piéger des services de sécurité, tout en restant anonyme, en leur faisant croire à la nécessité d’une intervention d’urgence, en général chez un particulier, pour lui nuire.
Cette pratique illégale est réprimée par le Code Pénal.
Appel infondé, victime imaginaire
Après avoir reçu ce signalement, un important dispositif a été déployé. Mais les gendarmes se sont aperçus qu’il s’agissait d’un appel « infondé » et que la victime était « imaginaire ». « Les investigations techniques conduites par les Gendarmes de Roquemaure ont permis d’identifier l’auteur de ce canular », indique ensuite la gendarmerie.
Interpellé, le mis en cause a reconnu les faits. Il sera jugé prochainement. « Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende », précisent par ailleurs les gendarmes.
SOURCE : France LIVE