Le préfet de Meurthe-et-Moselle, Arnaud Cochet, s’est rendu mercredi 17 mai à Villerupt, à la rencontre des élus et des policiers, pour annoncer le déploiement de renforts sur le secteur après la fusillade, sur fond de trafic de stupéfiants qui a fait 5 blessés dont 3 trois grièvement le 13 mai dernier.
Depuis ce mercredi donc, 63 militaires de l’escadron 46-7 de gendarmes mobiles d’Auxerre, de retour de mission en région parisienne, sont déployés pour « assurer la sécurisation de Villerupt et des communes avoisinantes », a déclaré le préfet à l’occasion d’une conférence de presse donnée devant le commissariat de police de la ville.
Ils seront sur place au minimum jusqu’à la fin de la semaine prochaine même si aucune date définitive n’est encore arrêtée.
Le secteur du Pays-Haut en sous-effectif depuis des années.
Une situation que déplorent les élus locaux depuis longtemps. Ils réclament des effectifs de police et de gendarmerie supplémentaires pour faire face au développement du trafic de stupéfiants. Les élus comptent bien demander une pérennisation des moyens déployés
Les maires de Longwy et Villerupt mais aussi le sénateur socialiste Olivier Jacquin seront reçu par le ministre de l’Intérieur la semaine prochaine. Cette rencontre sera aussi l’occasion d’aborder l’isolement des élus locaux face à la recrudescence des règlements de comptes liés au trafic de
drogue dans ces communes. « Je regrette qu’il ait fallu arriver à une fusillade d’une telle gravité pour déclencher cette prise de conscience, il faut qu’on monte en puissance et qu’on exerce un rapport de force avec l’Etat », explique Olivier Jacquin à France Bleu Lorraine.