Il est autour de 15 heures, ce vendredi 1er octobre quand trois gendarmes du Peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) de la compagnie de Bernay sont en patrouille rue Chanoine-Porée dans le centre-ville de Bernay. L’un d’eux aperçoit soudain de la fumée qui s’échappe d’un appartement situé au rez-de-chaussée d’un immeuble de trois étages, attenant à l’ancienne imprimerie bernayenne. Il accourt, casse un carreau et pénètre à l’intérieur du logement.
Une première explosion retentit
Dans un nuage de fumée, le jeune militaire voit le corps d’un homme, conscient, allongé au sol. Il tente alors de soulever. Aidé par ses deux collègues, il parvient finalement à le sortir et à le mettre en sécurité dans l’attente de l’arrivée des sapeurs-pompiers. Gravement brûlée, la victime atteinte par ailleurs d’une grave maladie a été transportée vers un hôpital pour grands brûlés de la région parisienne.
Quelques secondes s’écoulent, et alors que le gendarme adjoint vient de quitter le logement une explosion retentit. Par chance, le militaire s’en sort sans une égratignure. Il est seulement un peu sonné par le bruit de la déflagration, comme ses deux collègues.
« Ces trois militaires ont risqué leur vie pour sauver celle de cet homme », relate le chef d’escadron Laurent Hamon, commandant de la compagnie de Bernay qui s’est immédiatement rendu sur les lieux.
Un arrêté de péril ?
Trois sapeurs- pompiers ont eu également beaucoup de chance. Alors qu’ils intervenaient, une deuxième explosion a retenti dans l’appartement où trois bouteilles d’oxygène médical destinées à l’assistance respiratoire étaient entreposées.
La façade arrière de l’immeuble, au niveau du rez-de-chaussée a été soufflée sous l’effet des explosions. Le premier étage a lui aussi été dévasté. Fragilisé dans ses fondations, l’immeuble présente désormais un réel danger pour ses occupants. Un arrêté de péril devrait être pris rapidement par la mairie de Bernay.
Les remerciements du préfet
Le préfet de l’Eure, Jérôme Filippini, n’a pas manqué de remercier le SDIS 27, la gendarmerie nationale et l’éducation nationale pour leur « implication et mobilisation dans la gestion de cet événement »