Le reconfinement aura lieu « si le nombre de nouveaux cas par jour double ».
C’est la phrase choc de Jean Castex, le spécialiste du déconfinement du gouvernement. Il a par ailleurs précisé les trois indicateurs majeurs qui justifieraient un reconfinement des Français.
Les signaux que les français ont adressés ces premiers jours au gouvernement, ne sont pas spécialement bons. Loin d’appliquer les conseils et consignes sanitaires et de distanciation sociale du gouvernement, certains se sont retrouvés en masse sur les berges du canal Saint-Martin.
Les frontières aussi ont été prises d’assaut par des foules nombreuses et en promiscuité, ne maintenant pas le respect des distances au mépris du danger. Les photos prises à la frontière franco-espagnole (Pertus ou La Jonquera, côté Espagne) en sont l’exemple parfait. Les photos ont provoqué l’indignation sur les réseaux sociaux, certains condamnant le manque de bon sens, de civisme et l’égoïsme ainsi affichés au grand jour.
Le Covid-19 est pourtant toujours là
Aussi, même si le confinement a donc permis de faire baisser la fréquentation dans les hôpitaux, il n’en reste pas moins que le Covid-19 est lui, toujours là !
Les choix du gouvernement pourraient alors bien se résumer à « Sitôt déconfinés, aussitôt reconfinés ». Car moins de 48 heures après la fin du confinement à grande échelle en France, Jean Castex, a été auditionné ce mardi 12 mai par la mission d’information sur l’impact de l’épidémie du Covid 19.
Une deuxième vague tant redoutée
Cela a été pour lui l’occasion d’évoquer son plan de reconfinement si les circonstances étaient réunies. Principalement si le Covid-19 devait à nouveau le justifier et provoquer une deuxième vague tant redoutée.
Des conditions qui justifieraient que le gouvernement soit alors contraint de réagir. Celui-ci imposerait en ce cas, un nouveau confinement.
“Il faudrait que le nombre de nouveaux cas par jour en France double pour que nous reconfinions”, a ainsi précisé Jean Castex face aux députés. Lors des chiffres diffusés le lundi 11 mai dans la soirée, la Direction générale de la santé faisait état de 456 nouveaux cas confirmés de nouveaux coronavirus
Jean Castex- Spécialiste du confinement du gouvernement d’Edouard Philippe.
Il a par ailleurs précisé que le seuil Allemand pourrait être pris comme une référence. Ainsi, le seuil choisi en Allemagne, pour déclencher un reconfinement est de 50 contaminations pour 100.000 habitants.
Les gendarmes toujours en premières lignes.
Quid des actions de la gendarmerie nationale et de la police nationale. A n’en pas douter, les contrôles vont se poursuivre et s’adapter quotidiennement aux décisions prises par l’exécutif.
Les conditions de travail, sur le plan de la sécurité, ont toutefois évolué dans le bon sens depuis le début de la crise. Les masques, gel hydroalcoolique, visières et autres plexiglas, ont été déployés dans les brigades.
Si les gendarmes sont toujours en premières lignes et exposés au Covid-19, la prise de risque des « premiers temps » semblent là aussi être passée. Aujourd’hui, le gouvernement travaille à la reconnaissance de la nation envers ceux qui justement se sont exposés. L’occasion peut-être de reconnaître les mérites des forces de l’ordre, et des gendarmes en particulier qui se sont beaucoup investis dans cette crise majeure pour la France.
Toutefois, il va à présent falloir penser à la fatigue accumulée et la réserve opérationnelle, qui régulièrement, a fait savoir sa disponibilité, trépigne à présent à l’idée de pouvoir venir prêter main-forte à l’active.
Les gendarmes, policiers, médecins et infirmières, ainsi que l’ensemble des services de l’état. Mais aussi dans le privé, comme le secteur routier ou alimentaire, restent mobilisés pour protéger la population française. Si ils n’ont pas été épargnés par des pertes cruelles dans leurs rangs. Il reste le temps de la reconnaissance !
Il serait temps que certains s’en rendent compte et appliquent les consignes sanitaires pour ne pas reproduire un second choc dont tous se passeront volontiers.
Le Pandore et la Gendarmerie/ Article Jérémy ARMANTE.
Crédits Photos : SIRPA, La Nouvelle République