Il y a un an jour pour jour, le Major du GIGN Arnaud Blanc était tué dans le secteur de Dorlin à Maripasoula. Ses collègues et lui avaient été attaqués en pleine mission en forêt guyanaise contre l’orpaillage illégal.
Dès son arrivée en Guyane, ce lundi 25 mars, Emmanuel Macron a débuté sa visite en se rendant à la Place des Palmistes à Cayenne, où il a rendu hommage au major Arnaud Blanc en présence de sa veuve.
Bilan de l’opération Harpie
Chaque année, près de 300 militaires et gendarmes sont mobilisés dans le cadre de l’opération Harpie lancée en 2008. Une opération dont le bilan est plutôt positif selon les autorités car elle permet de « contenir le phénomène et d’en interdire le développement industriel constaté dans les pays limitrophes ».
En 2023, 225 personnes ont été placées en garde à vue. 61 millions d’euros de préjudice ont été portés à l’adversaire, notamment au travers des saisies. Les quads, pirogues et moteurs réattribués aux militaires des FAG et de la gendarmerie rendent la mission réalisable et sapent le moral des garimpeiros précise le capitaine Tristan Maysounave.
De lourdes conséquences environnementales
L’orpaillage clandestin a de lourdes conséquences pour le territoire. Depuis une trentaine d’années, l’activité des garimpeiros entraîne une pollution des eaux de Guyane. Fleuves, rivières, sont contaminés par le mercure utilisé pour extraire l’or. Dans ces zones situées en forêt amazonienne, plusieurs communautés autochtones vivent de la pêche et de la cueillette.
Malgré son interdiction, 15 tonnes de mercure seraient encore déversées dans les cours d’eau chaque année*. Une pollution qui affecte gravement la santé des populations locales.
Source GUYANE 1