Une nouvelle campagne de recherches du corps d’Estelle Mouzin, victime présumée du tueur en série Michel Fourniret en 2003, a commencé lundi à Issancourt-et-Rumel (Ardennes) confirmant une information de L’Ardennais.
L’opération a démarré en début d’après-midi lundi 10 octobre, après l’arrivée sur place de l’ex-épouse du tueur en série, Monique Olivier, extraite de la prison de Fleury-Mérogis.
Cette première journée s’est achevée aux alentours de 19H00. Les recherches ont repris ce mardi matin.
« Nous sommes sur le terrain avec Monique Olivier, on le parcourt, nous essayons de raviver ses souvenirs » afin « de trouver un détail qui nous permette d’identifier l’endroit où Michel Fourniret a enterré Estelle », a raconté en fin de journée l’avocat de la famille de la fillette, Me Didier Seban.
Il avait dit à son arrivée espérer que ces nouvelles recherches, les dixièmes pour retrouver le corps de l’enfant menées dans les Ardennes depuis juin 2020, seraient « cette fois les bonnes pour donner des réponses à la famille ».
La juge d’instruction Sabine Kheris, à la tête du nouveau pôle national dédié aux « cold cases » au sein du tribunal de Nanterre, et qui suivait déjà le dossier Mouzin depuis plusieurs années, est arrivée sur place.
Selon une source proche du dossier, une technique « inédite » doit être utilisée dans le village ardennais. Les enquêteurs doivent mener des « sondages » dans les bois s’appuyant sur une « cartographie des sols » préalablement réalisée pour déterminer « s’il y a eu intervention humaine ».
Estelle Mouzin avait disparu à l’âge de neuf ans à Guermantes (Seine-et-Marne), à son retour de l’école le 9 janvier 2003.
Le site de recherches se situe à proximité de Ville-sur-Lume, où, toujours selon Monique Olivier, Fourniret a séquestré, violé et tué Estelle dans une maison appartenant à sa soeur. L’ADN partiel de l’enfant a été retrouvé sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.
SOURCE : SUD RADIO/FRANCOIS NASCIMBENI – AFP