Tous deux sont passionnés de haute montagne : Frédéric est diplômé en gendarmerie, il a gravi le Chulu Far East (6 058 m) au Népal en 2012, l’Illimani (6 462 m) en Bolivie en 2016 ; Kevin est un trailer confirmé avec à son actif, les 100 miles Sud de France, le Canigo plusieurs fois, etc. Ils avaient programmé ce trek de la Haute Route par les 3 cols en 2020, mais ils ont dû le reporter en raison de la crise sanitaire.
Partis de Canet le 7 novembre dernier, arrivés à Katmandou, le 8, et nouvel avion pour Lukla, aéroport à 2 500 m d’altitude qui dessert les points de départ de tous les parcours de trek. À partir de là, ils ont enchaîné 19 jours de marche au cours desquels ils ont couvert 180 km et 11 000 m de dénivelé positif.
Chargés d’un sac à dos de 16 kg, en totale autonomie, sans guide, ils ont judicieusement enchaîné les sommets et les cols progressivement car l’acclimatation est la clé de la réussite. Passant toutes leurs nuits dans des lodges entre 4 700 et 4 800 m d’altitude afin d’éviter le mal aigu des montagnes, ils ont été au contact de la population locale dont ils ont apprécié l’accueil chaleureux. Ils ont aussi tenu à éviter la vallée de l’Everest et son business (hélicos, campements).
De Lukla, point de départ, ils sont montés au Namche Bazar (3 400 m) puis ils ont enchaîné par le 1er col de Renjola à 5 300 m (vue superbe sur l’Everest), le lac Gokyo, le Gokyio-Ry (5 357 m), le 2e col de Cho-La (5 361 m) , Gorak Shep, le Kala Pathar (5 550 m) d’où ils ont pu admirer le soleil se couchant sur l’Everest, puis le 3e col celui de Konga La (5 400 m).
À ce moment-là, la condition physique étant toujours là au bout de seize jours de trek et la météo étant favorable avec une « tempête » de ciel bleu depuis leur départ, ils ont rajouté un supplément à leur programme, l’ascension de l’Island Peak. Il s’agit d’une ascension technique où le matériel d’alpinisme est nécessaire et qu’ils ont accomplie en deux parties, d’abord jusqu’au camp de base à (5 200 m), où ils passent la nuit sous tente avant d’attaquer à 00h30 l’ascension du sommet (6 187 m), qu’ils atteignent au bout de 8 heures d’effort par une température de – 12 °C et – 16 °C de ressenti.
Après ce dernier exploit, c’était la redescente pendant trois jours vers Lukla et le retour en France, fiers et heureux d’avoir accompli cette belle aventure humaine, et avec déjà des projets en tête comme retourner en Amérique du Sud, s’attaquer à l’Aconcagua en Argentine (6 900 m).
SOURCE : L’INDEPENDANT