Dans le contexte actuel, une patrouille insultée par un cycliste a renoncé à l’interpeller pour éviter une éventuelle émeute ou accusation de racisme.
Présomption de culpabilité
C’est la conséquence directe des manifestations anti-flics qui se multiplient en France depuis la mort de George Floyd. Pour essayer d’apaiser les tensions, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a demandé, lundi 8 juin, « qu’une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré d’acte ou de propos raciste » de la part d’un membre des forces de l’ordre. Une « présomption de culpabilité » délétère pour certains policiers, qui n’osent plus procéder aux interpellations, par peur d’être accusés de racisme ou de violences.
L’exemple de La Rochelle
Selon Valeurs Actuelles, c’est d’ailleurs ce qu’il s’est produit récemment à La Rochelle (Charente-Maritime).
Alors qu’elle circule à moto dans l’après-midi du mardi 9 juin, une patrouille de police croise la route d’un jeune cycliste, qui crie plusieurs fois « ACAB » (acronyme pour « Alls Cops Are Bastard ») à leur hauteur. Les fonctionnaires font alors demi-tour pour demander des comptes à cet individu. Ils lui signifient que, compte tenu de la conjoncture actuelle, son comportement outrageant et provocateur est intolérable. Mais l’homme continue à insulter la patrouille en toute impunité. Finalement, les policiers le laissent partir en le saluant poliment, alors qu’ils auraient pu l’arrêter pour outrage à agent. Seulement, ils ont craint qu’une arrestation déclenche une émeute ou qu’ils soient accusés de racisme.
Source : Valeurs Actuelles
- « INCOMPÉTENCE ET AMATEURISME DE CEUX QUI NOUS GOUVERNENT »
- Racisme dans la police : les mesures de Christophe Castaner
- Une centaine d’enquêtes ouvertes en 2019 par l’Inspection générale de la gendarmerie
- La gendarmerie lance une cagnotte pour aider un père qui a perdu toute sa famille
- « La police française, comme la gendarmerie, n’est ni raciste ni violente »