Manifs sous très haute tension en Corse.
La police judiciaire est à la recherche d’un homme qui a tiré à l’arme de poing en direction de gendarmes mobiles. La scène s’est déroulée à Ajaccio dimanche 3 avril en fin d’après-midi, cours Napoléon, au niveau d’un barrage des forces de l’ordre, rue de l’Assomption.
Selon les informations de Marianne, le tir a atteint un équipement de mobilier urbain, en l’espèce une armoire métallique, alors qu’un gendarme mobile se trouvait à moins d’un mètre. Plusieurs fonctionnaires ont clairement entendu une détonation. Selon nos sources, des investigations de police scientifique menées sur la zone d’impact ont permis de retrouver des débris du ou des projectiles. « Une information judiciaire a été ouverte par le parquet d’Ajaccio et d’importants moyens sont mis en œuvre », confirme-t-on au ministère de l’Intérieur, pour « retrouver le ou les auteurs de ces tirs ».
« On a frôlé le drame, insiste un fonctionnaire. Mais sur le terrain, l’ensemble des policiers et des gendarmes mobilisés savent bien que la situation en Corse est particulièrement dangereuse. » Plusieurs agents de l’État le confirment. Depuis plusieurs semaines, les affrontements d’une grande violence en marge des dernières manifestations, à Ajaccio et Bastia, sont conduits par des groupuscules équipés, préparés et soucieux d’en découdre avec les forces de l’ordre. « Il a même été repéré des individus, identifiés par des écharpes de certaines couleurs, dont le rôle semble être d’approvisionner en projectiles les manifestants de première ligne, c’est dire si ces affrontements sont l’œuvre d’individus déterminés », indique-t-on à l’Intérieur.
Source Marianne