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Des gendarmes empêchés d’assister aux funérailles d’un des leurs. Émotion et colère parmi ses collègues

Gendarme mobile. More: Original public domain image from Flickr

Le décès du gendarme mobile Florent L., âgé de 25 ans, a profondément affecté l’escadron 27/1 de Drancy, où il servait. Après un an de lutte contre une grave maladie, le jeune militaire est décédé le 4 avril. Mais au-delà du chagrin provoqué par cette disparition, c’est l’organisation des obsèques et les restrictions imposées à ses camarades qui ont suscité une vive polémique.

La cérémonie funéraire a eu lieu le 10 avril dans l’église de Bachant, village natal de Florent, dans le Nord. Sur les 110 gendarmes de son escadron, seuls 24 ont été autorisés par la hiérarchie à quitter un stage de formation en cours au Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG) à Saint-Astier. Ce stage de recyclage opérationnel, qui a lieu tous les trois ans, a été maintenu malgré les circonstances, ce que beaucoup ont vécu comme un profond manque d’humanité.

Demandes refusées

Des dizaines de gendarmes, souhaitant rendre un dernier hommage à leur camarade, ont vu leur demande refusée. Certains ont alors décidé de contourner cette interdiction en obtenant des arrêts de travail sans restriction de déplacement. Environ vingt d’entre eux ont ainsi pu se rendre à Bachant, lieu des obsèques dans le nord. Mais cette initiative n’est pas restée sans conséquence : des rappels à l’ordre ont été diffusés, certains évoquant même des intimidations. Des contre-visites médicales ont été programmées la veille des funérailles pour dissuader les départs non autorisés, et les gendarmes présents aux obsèques ont été contraints de rédiger des rapports justifiant leur présence.

Les raisons invoquées

Le Service d’information et de relations publiques des armées (SIRPA) a justifié la limitation à 24 participants par la nécessité de préserver la capacité opérationnelle de l’escadron. Toutefois, cette explication ne suffit pas à calmer les tensions. Au total, environ trente gendarmes ont assisté aux funérailles, dont certains en arrêt maladie ou non mobilisés pour le stage.

Une cagnotte a par ailleurs été lancée par la Fondation Maison de la Gendarmerie pour venir en aide à sa famille. Au sein de l’escadron, l’émotion reste vive, mêlée à une incompréhension tenace face à ce que beaucoup considèrent comme un manque de respect envers un frère d’armes disparu.

Source : ACTU FORCES DE L’ORDRE

Rédigé par pandore

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