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Un réseau de blanchiment de véhicules volés, notamment de camping-cars, a été démantelé en France, avec la mise en examen de six personnes, dont une écrouée. Cette organisation bien rodée aurait permis de maquiller 151 camping-cars et 289 autres véhicules, causant un préjudice total de 21,7 millions d’euros en 2022 et 2023.
L’affaire débute par une enquête de la Section de recherches (SR) d’Orléans, qui relie un camping-car volé à un véhicule en vente en Centre-Val de Loire. Les investigations révèlent un système complexe impliquant des habilitations du Système d’immatriculation des véhicules (SIV) détournées. Ces habilitations permettaient de produire de nouveaux certificats d’immatriculation pour les véhicules volés, leur offrant une apparence légale. Ce stratagème permettait ensuite leur revente ou leur circulation en France.
Début avril 2024, une opération judiciaire dans sept départements, dont l’Eure-et-Loir, Paris, et la Haute-Garonne, aboutit à la garde à vue de cinq suspects. Une seconde opération nationale permet la saisie de 58 camping-cars maquillés. Les gendarmes continuent de rechercher et d’examiner 289 véhicules supplémentaires, avec l’appui du Plateau d’investigations véhicules (PIV).
Selon le procureur de Chartres, cette affaire illustre les failles du système administratif d’immatriculation. Le réseau exploitait ces lacunes pour blanchir les véhicules, générant ainsi des profits importants. Les autorités poursuivent les investigations pour localiser et démaquiller les véhicules restants, tout en visant à renforcer les dispositifs de prévention et de contrôle pour éviter de tels détournements à l’avenir.
Cette opération met en lumière l’ampleur des trafics de véhicules et la sophistication des réseaux criminels, mais aussi l’efficacité des gendarmes dans la lutte contre ce fléau.
