Selon les tout derniers chiffres, Beauvau recense chaque jour un millier d’agressions, 1500 actes de vandalisme, 600 cambriolages. Et une attaque avec arme par heure.
Les homicides et tentatives explosent
Toutefois, l’Outre-mer pèse lourd dans ce bilan en représentant 25 % du total des vols avec arme sur le dernier trimestre. Ces infractions sont globalement en hausse (+6 %) sur les 12 derniers mois, ce qui représente une moyenne de 24 faits par jour, soit un vol avec arme toutes les heures.
Les cambriolages de logements remontent également sur un an (+4 %), avec 224.000 faits déclarés aux autorités. Soit plus de 600 cambriolages par jour. Policiers et gendarmes affirment que bien des villes sont écumées par des gangs spécialisés, venus d’Europe de l’Est notamment.
Le SSMSI (Le service statistique ministériel de la sécurité intérieure recense aussi 1114 homicides sur les douze derniers mois. Une baisse de 7% en un an, mais la tendance sur le long terme interpelle : la hausse avoisine les 30% depuis dix ans. Les tentatives d’homicides (qui ne sont autres que des homicides ratés) ne cessent parallèlement de croître. Elles ont dépassé les 4000 en 2023. « Preuve que les comportements se radicalisent », estime le criminologue Alain Bauer.Les coups et blessures volontaires en témoignent tout autant : 337.615 faits en douze mois. Un record absolu. Sans parler des violences sexuelles (+7 %), qui doivent tant aux dénonciations du mouvement MeToo qu’à une augmentation objective du phénomène.
Un tiers des victimes et des mis en cause sont mineurs
À Saint-Jean-de-Monts, commune du littoral vendéen, dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 juillet, une rixe à l’arme blanche entre bandes rivales, pour un motif futile, a fait un mort et deux blessés. À Saint Louis, dans les quartiers nord de Marseille, le lundi 1er juillet, trois piétons étaient entre la vie et la mort, agressés au couteau et à coups de batte de baseball par un conducteur de camionnette, à l’issue d’une banale altercation sur la voie publique.
À Nantes, le vendredi 28 juin, un habitant intervenant pour faire cesser un rodéo, dans son quartier des Dervallières, miné par le trafic de drogue, recevait un coup de couteau à la main. Tandis que le même jour, trois agents des transports étaient agressés lors d’un contrôle de voyageurs dans un bus. Et ce, deux jours après l’agression dont a été victime un chauffeur. Un climat qui a justifié une action des syndicats FO, SUD, CGT et CFDT, unis dans un vote pour déclencher une « alarme sociale » et un « droit d’alerte ».
Pendant ce temps, à Paris, le jeudi 27 juin, une énième rixe entre bandes, boulevard Mortier, dans le 20e arrondissement, se soldait par un blessé à l’arme blanche envoyé aux urgences. Ces affrontements entre gangs de voyous dégénèrent un peu partout en France désormais.
On apprenait dans ce document sur les homicides commis par ces groupes criminels, que « les protagonistes sont jeunes : en grande partie âgés de 15 à 25 ans. Plus d’un tiers des victimes et des mis en cause sont mineurs. Un quart des victimes sont étrangères (25%), un peu moins chez les mis en cause (20%). »Les Outre-mer, longtemps évacués des bilans annuels de Beauvau, ont fait leur retour en force dans cette dramatique comptabilité.
Source Le Figaro