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Déchu de sa nationalité française et frère d’un des terroristes du Bataclan, un homme en position d’expulsion…qui ne vient toujours pas !

La situation qui se déroule actuellement à Lure a de quoi surprendre et inquiéter. Un homme de 34 ans, fiché S et ancien combattant de l’État islamique, se trouve assigné à résidence dans cette petite ville de Haute-Saône. Son profil est d’autant plus sensible qu’il est le frère de l’un des terroristes impliqués dans la tragédie du Bataclan, le 13 novembre 2015. Après avoir purgé neuf ans de prison pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, puis six mois supplémentaires pour violation de mesures de surveillance, il a été déchu de sa nationalité française en novembre 2023. Pourtant, son expulsion reste impossible faute de laissez-passer consulaire de la part de l’Algérie et du Maroc.

Vives inquiétudes des habitants de Lure qui ne cessent d’alerter le maire

Dans l’attente d’une issue incertaine, il est logé dans un hôtel de Lure et soumis à un contrôle strict : il doit pointer trois fois par jour à la gendarmerie et respecter un couvre-feu de 21 h à 7 h. Toutefois, sa simple présence a suscité de vives inquiétudes parmi les habitants, qui ont alerté le maire, étonné et furieux de cette situation. Eric Houlley affirme avoir demandé en vain au ministère de l’Intérieur des rotations pour éviter son identification par la population. Il dénonce aujourd’hui une « inertie désolante de l’État » et une « décision imposée aux élus locaux sans consultation ».

Impasse administrative

L’incongruité de cette affaire réside dans l’impasse administrative qui maintient sur le sol français un individu jugé dangereux, tout en reconnaissant officiellement qu’il n’a plus vocation à y rester. L’incapacité à le renvoyer vers son pays d’origine place les autorités locales face à un paradoxe : elles doivent gérer une présence indésirable et source d’inquiétude, sans avoir aucun levier d’action.

Pendant ce temps, l’homme respecte scrupuleusement les obligations qui lui sont imposées. Mais cette stricte surveillance ne suffit pas à rassurer la population, qui voit dans cette situation un échec flagrant des dispositifs d’expulsion et une contradiction profonde entre les discours de fermeté affichés par l’État et la réalité du terrain.

Rédigé par pandore

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