Des militants d’extrême-droite allaient-ils commettre un acte terroriste ? Quatre personnes ont été placées en garde à vue après l’opération qui a visé mardi la mouvance au cours de laquelle des armes lourdes ainsi que des substances pouvant servir à fabriquer des explosifs ont été saisies, a appris l’AFP, d’après une source proche du dossier. Ces quatre hommes ont été présentés à un juge d’instruction pour trafic d’armes, a annoncé le parquet de Mulhouse (Haut-Rhin).
Sphère « néonazie »
Les suspects, des hommes âgés de 40 à 60 ans domiciliés dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, ont été entendus à la section de recherches de la gendarmerie de Strasbourg, a indiqué une source proche du dossier. Une cinquième personne, également visée par l’opération, a quant à elle été laissée libre, faute d’éléments à son encontre.
Tous les cinq sont connus pour leur appartenance à la sphère « néonazie ». De nombreuses armes ont notamment été découvertes dans le village de Brinckheim, au sud de Mulhouse (Haut-Rhin): des mitraillettes, des fusils d’assaut, des munitions ainsi que des substances pouvant servir à la fabrication d’explosifs, a-t-on précisé.
Passage à l’acte ?
On ignore en revanche pour l’instant l’usage que les suspects comptaient en faire, ni s’ils nourrissaient des projets terroristes . Des téléphones et d’autres supports avaient également été saisis pour être exploités afin de déterminer si un éventuel passage à l’acte était prévu.
Grosse mobilisation
L’opération, qui a mobilisé 200 gendarmes, s’est déroulée mardi 31 mai dans le cadre de « visites administratives » autorisées par un juge parisien, « en lien avec le parquet national antiterroriste » (PNAT), avait indiqué mardi la préfecture du Haut-Rhin.L’opération a été initiée par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) après un travail de renseignement, avait encore indiqué la source proche du dossier.