Le bilan de ces jours et nuits d’émeutes qui secouent la France est très lourd. Il aurait dépassé celui des émeutes de 2005 qui avaient duré trois semaines. Retour sur ces six jours et nuits qui ont ébranlé le pays.
Les violences après la mort du jeune Nahel n’ont désormais plus grand-chose à voir avec cet événement survenu le 27 juin dernier. En effet, parties du quartier de Nanterre, et de l’Ile-de-France, elles ont gangréné le pays tout entier et on ne compte plus le nombre de commerces dévastés, de bâtiments publics ciblés, de fonctionnaires touchés, de mairies attaquées, d’élus locaux pris pour cible, sans compter les véhicules incendiés…
Les forces de l’ordre déployées
Plus de 45 000 fonctionnaires ont été mobilisés, dont des unités comme celle des policiers du RAID ou des gendarmes du GIGN, et le recours à des blindés de la gendarmerie.
Bilan des pertes en 6 jours dans les émeutes suite à la mort de Nahel
– 79 blessés parmi les policiers et agents de sécurité,
– 1 350 véhicules brûlés,
– 31 attaques contre des postes de police,
– 11 attaques contre des casernes de gendarmerie,
– 1 311 interpellations,
– 234 incendies et dégâts aux biens publics,
– 16 attaques contre des commissariats municipaux.
Ces chiffres ne donnent qu’un aperçu de ces très longues heures pendant lesquelles des groupes d’émeutiers ont pris le contrôle de leurs quartiers, mais aussi attaqué les centres-villes provoquant une contagion de panique à Marseille, Lyon, Toulouse ou Strasbourg.
Une accalmie durant la dernière nuit d’émeutes
Lors de la dernière nuit sous tension, la mobilisation des forces de l’ordre était la même partout sur le territoire. La tendance est à une diminution des violences urbaines : 157 interpellations ont été réalisées et 352 incendies dénombrés. Lors d’un incendie de véhicule, un jeune sapeur-pompier a trouvé la mort en luttant contre celui-ci en Seine-Saint-Dénis, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Pour l’heure, une enquête est en cours afin de déterminer les causes exactes de son décès. Nous reviendrons sur les conclusions de celle-ci.