Bruno Retailleau, a été auditionné dans le cadre de l’examen du projet de Loi de finances pour 2025. Il a indiqué que le budget du ministère de l’Intérieur était « préservé », respectant la trajectoire financière prévue dans le cadre de la Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI), et « même renforcé », avec une augmentation de 750 millions d’euros par rapport à la Loi de finances initiale de 2024.
« Aucune doctrine figée »
En matière immobilière, le ministre a déclaré que l’objectif était de poursuivre les grands projets structurants en cours, notamment « l’entretien du parc domanial de la gendarmerie nationale, avec de nouvelles opérations de réhabilitation »,citantcertaines casernes en particulier, comme Babylone, à Paris, et Saint-Astier. Il a insisté sur le fait que « le modèle patrimonial de la gendarmerie était totalement à bout de souffle », et indiqué avoir demandé au nouveau Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), le général d’armée Hubert Bonneau, de mener à bien une réflexion sur cette question immobilière, et de tout envisager pour assainir son fonctionnement : interroger la pertinence des Partenariats public-privé (PPP) et recourir à des solutions privées. « Je n’ai aucune doctrine figée », a précisé le ministre de l’Intérieur, qui a souligné que dans le cadre de projets immobiliers estimés à plusieurs centaines de millions d’euros, comme celui de Satory, les PPP restaient pertinents.
Sur le sujet des loyers impayés de la gendarmerie, Bruno Retailleau a annoncé que les sommes dues seront bien réglées en décembre 2024, avec peut-être quelques semaines de décalage pour les plus gros bailleurs.
Un calendrier pour les 57 brigades déployées en 2025
Concernant les 238 brigades, et non plus 239, le ministre a annoncé que « 57 devaient être déployées en 2025 », et qu’il avait demandé au DGGN « un calendrier précis », afin qu’il puisse écrire lui-même aux maires pour s’engager sur la date de création de la brigade. Il a déclaré que le programme nécessitait des emplois supplémentaires et qu’il comptait négocier avec Bercy afin d’obtenir ces moyens.
Dans le domaine numérique, Bruno Retailleauconsidère que les policiers et les gendarmes doivent « disposer des équipements nécessaires pour être efficaces au moment de leur intervention, comme les caméras-piéton, les drones et les dispositifs de lutte anti-drone ». Il s’est également dit persuadé que l’intelligence artificielle pourrait permettre d’alléger le poids des procédures et a annoncé que « les travaux allaient se poursuivre sur la numérisation de la procédure pénale ».
Source : GENDINFO