Le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux relayé par le préfet de police de Paris Laurent Nunez ont exprimé leur sentiment sur la détention provisoire d’un fonctionnaire de police mis en cause dans une affaire de coups et blessures.
Je ne suis pas étonné de ces déclarations et je les partage totalement. Ils ont parfaitement raison.
Un membre des forces de sécurité a le même droit à la présomption d’innocence que tout justiciable. Or depuis bien longtemps cette présomption n’est plus respectée.
Dois-je rappeler que certains députés ou élus se sont rendus coupables d’agressions délibérées avec blessures et qu’aucun d’entre eux n’a effectué de détention provisoire.
Le DGPN et le Préfet de police ont eu une réaction de chefs c’est à dire de responsables soucieux de la vie et de l’intégrité physique et psychologique de leurs subordonnés. Leur en faire le reproche est une ineptie et relève de la méconnaissance du fonctionnement de nos institutions.
Dire qu’ils commentent une décision de justice et qu’ils sortent de leur devoir de réserve est totalement inconvenant.
À cet égard la réaction de la classe politique et de la gauche en particulier est d’une indigence sans nom. Parler de coup de force ou de non respect de l’indépendance de la justice me laisse sans voix sur l’inconséquence des auteurs de ces paroles.
Ces commentaires sont méprisables et font fi de l’engagement et de l’abnégation de la quasi totalité des membres des forces de sécurité qui certes ne sont pas au dessus des lois mais que les mêmes hommes politiques mettent en permanence en difficulté par les lois qu’ils votent, les propos qu’ils tiennent et les condamnations médiatiques dont ils sont coutumiers.
Oui le DGPN et le préfet de police ont raison et comme je l’ai toujours dit et écrit maintes fois il est urgent de trouver un statut protecteur pour les forces de sécurité. Pas au dessus des lois mais avec un privilège de juridiction et des mesures conservatoires différentes de tout un chacun en vertu de leur qualité d’agent de la force publique.
Bravo à Frederic Veaux et à Laurent Nunez que j’ai eu la chance de côtoyer et à qui j’adresse tout mon soutien et mes amicales pensées comme à tous les gendarmes et policiers de France.
Tenez bon ! Les hommes et femmes en bleu, vous êtes le dernier bastion de la démocratie et une certaine frange de la classe politique est prête à vous sacrifier au nom de principes dont ils ne connaissent pas la portée et qu’ils ne cessent d’invoquer sans jamais se les appliquer.
Ces élus méprisables ne vous méritent pas.
Bertrand Soubelet sur Facebook
Ancien N° 3 de la gendarmerie