Selon les données du ministère de l’Intérieur publiées mercredi 20 mars, les crimes et délits racistes, xénophobes ou antireligieux enregistrés en France ont connu une hausse significative de 32% en 2023 par rapport à l’année précédente.
Au total, les forces de l’ordre ont enregistré près de 15 000 infractions liées à l’ethnie, la nationalité, la race supposée ou la religion sur le territoire français l’année dernière. Parmi celles-ci, 8 500 étaient des crimes ou délits, tandis que 6 400 étaient des contraventions, précise le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).
Cette augmentation est particulièrement préoccupante, avec une accélération marquée en fin d’année, notamment en raison de l’escalade des actes antisémites liés aux tensions entre Israël et le Hamas.
8 850 victimes de crimes et délits à caractère raciste
En 2023, 8 850 victimes de crimes et délits à caractère raciste ont été recensées par les services de sécurité. Le SSMSI souligne que les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans et les étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique sont particulièrement touchés par ces actes. Environ 4 200 personnes ont été identifiées comme étant impliquées dans ces infractions, dont plus de la moitié se situent dans la tranche d’âge de 25 à 54 ans.
En dehors de Paris, les départements du Bas-Rhin et des Alpes-Maritimes se distinguent avec un taux de crimes ou délits à caractère raciste par habitant près de deux fois supérieur à la moyenne nationale. En moyenne, un crime ou délit à caractère raciste est enregistré pour 10 000 habitants sur l’ensemble du territoire national.
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