L’enquête continue. Deux ans après les faits, une reconstitution de la nuit de a disparition de Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans, se tiendra mardi à Cagnac-les-Mines (Tarn). Cédric Jubillar, son mari, mis en examen en juin 2021 pour homicide conjugal, y participera. Les différentes parties sont conviées par la justice à 20 heures dans la maison du couple, près d’Albi, figée depuis décembre 2020.
L’opération, diligentée par les magistrats instructeurs, doit permettre de revenir sur le déroulement précis de la soirée « sur la base des déclarations du mis en examen ou des constatations de la police scientifique et des témoignages s’il y en a », détaille Samuel Vuelta-Simon, procureur de la République de Toulouse, à l’AFP.
Cédric Jubillar, dont Delphine Jubillar souhaitait se séparer, clame son innocence depuis le début de l’affaire. Selon ce peintre-plaquiste, sa femme serait sortie de la maison vers 23 heures pour promener leurs deux chiens, vêtue d’une doudoune blanche et avec son téléphone portable. Cette nuit-là, il dit avoir été réveillé vers 4 heures par les pleurs de leur fille, avoir constaté l’absence de sa femme, avant d’alerter les gendarmes.
Une centaine de gendarmes déployés
En juin 2021, Cédric Jubillar a été mis en examen et écroué à la prison de Seysses, près de Toulouse. L’ex-procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzéari, faisait alors état d’un « contexte de séparation très conflictuel », de « comportements agressifs » du suspect et d’un faisceau d’indices graves, parmi lesquels des éléments de téléphonie et deux témoignages.
La reconstitution était demandée par les avocats de la défense. « J’attends qu’on nous donne le scénario de l’accusation », explique à l’AFP Jean-Baptiste Alary, l’un des avocats de Cédric Jubillar. « Il faut qu’on puisse se défendre de faits précis », rappelle-t-il. Une centaine de gendarmes seront déployés pour sécuriser les lieux et éviter l’attroupement de journalistes et de badauds.
SOURCE : France INFO