Pour la toute première fois, l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) publie ce lundi son rapport annuel d’activité.
Alors que les manquements et violences des forces de l’ordre sont au cœur de l’actualité. Au total, une centaine d’enquêtes judiciaires ont été ouvertes en 2019.
C’est un rapport inédit dans l’histoire de la gendarmerie nationale. Le rapport annuel des enquêteurs de l’Inspection générale de la gendarmerie (IGGN) a été publié officiellement sur le site du ministère de l’Intérieur, a constaté Europe 1.
Aucune annonce ni communiqué n’a accompagné sa publication L’IGGN n’ayant jusqu’à présent jamais accepté de dévoiler ses chiffres d’activité ces dernières années.
Une centaine d’enquêtes judiciaires en 2019
Les chiffres sont sans commune mesure avec ceux de l’IGPN, la « police des polices », qui a ouvert quelque 1.460 procédures, comme vous le révélaient Europe 1 et l’AFP ce lundi.
Du côté de la gendarmerie, 100 nouvelles enquêtes judiciaires ont été ouvertes en 2019, contre 99 en 2018. Environ un tiers de ces procédures (31) concernaient des soupçons de violences avec ou sans arme commises par des gendarmes.
Parmi ces enquêtes, 11 concernaient des usages de la force contestés lors d’opération de maintien de l’ordre durant des manifestations de « gilets jaunes ».
Hausse des signalements sur la plate-forme en ligne
Via sa plate-forme en ligne sur internet, l’IGGN peut également être saisie par n’importe quel citoyen victime ou témoin d’agissement illégitime d’un gendarme.
En 2019, 1.444 signalements ont ainsi été enregistrés, soit 9,5% de plus qu’en 2018, indique le rapport de l’institution. Les principaux griefs reprochés aux gendarmes dans ces signalements concernent un manque de professionnalisme (refus d’intervenir, manque de discernement, refus de prendre une plainte…), un abus de pouvoir ou une atteinte à la dignité humaine (usage disproportionné de la force, violence volontaire, insulte…).
Les enquêteurs de l’IGGN précisent dans le document que « moins de 10% des réclamations reçues ont permis de confirmer l’existence d’un manquement déontologique commis par un militaire ».
Source : Europe 1