Le 1er décembre 2018 à Narbonne, environ 200 personnes s’étaient retrouvées au niveau d’une barrière de péage qui avait été incendiée. La tension était montée au cours de la nuit et des cocktails Molotov avaient été jetés en direction des gendarmes, appelés pour « protéger l’intervention des pompiers » qui tentaient d’éteindre l’incendie.
Trente-et-une personnes, dont deux en détention provisoire, sont jugées à partir de lundi 9 décembre.
Les 28 hommes et trois femmes se succéderont pendant deux semaines à la barre du tribunal de Narbonne, face aux 48 parties civiles, dont une majorité de gendarmes, et la société Vinci Autoroutes. Ils devront répondre de plusieurs chefs d’accusation, notamment celui de « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique » mais aussi, pour certains, de vols et recels.
« Compte tenu de la violence des actes commis (…) et des menaces, les gendarmes ont dû être évacués. Du matériel et des tenues de gendarmes ont par ailleurs été volés », précise le parquet.
Procès exceptionnel »
Un collectif de gilets jaunes a appelé à un rassemblement devant le tribunal de grande instance à partir de lundi et « tous les jours du procès ».
« Tant que l’un ou l’une d’entre nous sera inculpé, nous ne rentrerons pas chez nous! (…) Nous nous sommes levés contre la vie chère et contre la dégradation de nos conditions de vie. (…) peu importe quelle est la main qui a allumé la mèche, ces actions sont celles d’un mouvement social collectif. »
Les peines encourues sont très variables selon les prévenus, mais certains risquent jusqu’à dix ans d’emprisonnement et des amendes de plusieurs milliers d’euros.
Source : Sud-Ouest.
Photo : capture d’écran Facebook depuis Sud-Ouest.