Aux côtés des traditionnelles opérations de contrôle du confinement sur l’ensemble du territoire, les sections aériennes de gendarmerie (SAG) participent à de nombreuses missions liées au COVID-19 en métropole et en outre-mer.
Dans le cadre d’une opération inter-services, associant la gendarmerie. Les armées. Les pompiers, la sécurité civile, le service médical d’urgence d’Orly, le Samu et la Croix Rouge. L’EC 145 de la SAG de Villacoublay a ainsi été associé depuis le 1 er avril au « hub sanitaire hélicos » de l’aéroport d’Orly, permettant le transfert de malades du COVID-19 vers des hôpitaux de province. L’EC 135 de la SAG de Lyon a également procédé à des transferts inter-hospitaliers. Les appareils, adaptés pour permettre le transport des malades et le matériel médical, sont désinfectés après chaque évacuation.
Les forces aériennes de la gendarmerie (FAG) contribuent également à la lutte contre l’épidémie en outre-mer. Un détachement a ainsi embarqué à bord du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude, pour une mission de 2 à 3 mois sur la zone Antilles-Guyane.
LA MISSION OUTRE-MER
Le Dixmude embarque avec lui quatre hélicoptères. Dont un AS 350 Écureuil de la section aérienne de gendarmerie d’Hyères, ainsi que deux pilotes, deux mécaniciens et un plongeur-secouriste.
Une fois sur zone. Les militaires auront pour mission de renforcer les capacités des sections aériennes locales, soit celles de Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et Cayenne.
« Ils les assisteront sur tout le spectre des missions dîtes classiques, mais ils pourront aussi effectuer des évacuations sanitaires», précise le colonel Laurent Le-Goff, numéro 2 des FAG.
colonel Laurent Le-Goff
Pendant cette transatlantique, les gendarmes et leur Écureuil (hélicoptères gendarmerie : NDLR) seront chargés d’effectuer les missions de sauvetage en mer. Communément appelées « Pedro », du nom du pilote d’hélicoptère américain qui aurait réalisé la première mission de sauvetage au profit d’un avion embarqué, pendant la guerre de Corée dans les années 50.
UNE PREMIERE
« C’est doublement inédit », se félicite le colonel Le-Goff. « D’abord, parce que c’est la première fois qu’un détachement est embarqué sur un bâtiment de la Marine nationale et surtout, qu’il réalisera des missions au profit du navire. »
Colonel Le-Goff
Au total, la traversée durera environ 13 jours et la mission de soutien, elle, environ 2 à 3 mois.