La justice n’a pas donné suite à la demande de remise en liberté formulée par les avocats du mis en examen.
Le 4 juillet 2020, en début de soirée, le conducteur d’une Renault Clio se retrouve face à un barrage avec herse dressée par les gendarmes. Il est déjà en fuite, cherche à échapper à l’interpellation. La vitesse du véhicule, le point d’impact ne laisse aucune chance à Mélanie Lémée, jeune gendarme en poste dans le Confluent.
Le chauffard a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire. Courant février, les avocats de la défense Mes Martial et Gillet ont demandé la remise en liberté de ce conducteur âgé de 29 ans aujourd’hui. La chambre de l’instruction de la cour d’appel a rendu son arrêt : c’est non. Ce Lot-et-Garonnais qui naviguait souvent entre Marseille et Tonneins où il était domicilié ne sort pas de prison et pourrait y rester jusqu’à son procès.
La date d’audience n’est pas encore connue et pour cause : en janvier dernier, cette même chambre de l’instruction a saisi la Cour de cassation pour la désignation d’un expert, considérant que les conclusions de la première expertise n’étaient aux yeux de la défense et des services du procureur de la République pas satisfaisantes.
Un délai de six mois a été fixé et cette expertise technique prenant en compte entre autres la vitesse du véhicule devrait être rendue avant la date de commémoration des trois ans du décès de Mélanie Lemée.
Estimée par ses collègues du groupement départemental de la gendarmerie nationale, impliquée dans la vie associative, judokate émérite, la jeune femme avait fait l’objet d’un hommage national à Bordeaux, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’était déplacé sur les lieux au bord de la RD 813 au lendemain du drame, avant de présider la cérémonie d’hommage. La caserne Valence, qui abrite les services départementaux de la gendarmerie, a été rebaptisée du nom et du prénom de la victime.
SOURCE : LE PETIT BLEU D’AGEN