« Je sais pourquoi vous êtes là »: c’est par ces mots que le mis en cause a accueilli les gendarmes venus l’arrêter tard vendredi 18 novembre à son domicile dans le Marmandais, a précisé samedi le procureur Olivier Naboulet lors d’une conférence de presse.
Quatre heures auparavant, à 18H45, la mère de la jeune fille avait alerté la gendarmerie de Tonneins, inquiète de ne pas avoir vu sa fille rentrer du collège depuis la mi-journée.
« Très rapidement », l’homme a dit aux gendarmes « avoir tué » la jeune fille en leur indiquant où se trouvait le corps, dans « une maison abandonnée » située à quelques kilomètres au nord de Tonneins et à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest d’Agen.
Selon des sources proches de l’enquête, la victime a été étranglée mais le procureur s’est refusé à évoquer un mode opératoire avant que l’autopsie du corps ne soit pratiquée: « tant que je n’ai pas d’éléments médico-légaux, je ne peux pas dire s’il elle a été étranglée, tuée avec une arme ou pas », a-t-il affirmé.
Il n’a pas pu dire non plus si l’adolescente avait subi des assauts de nature sexuelle, attendant « des investigations médico-judiciaires plus poussées ».
Le suspect, un intérimaire de nationalité française dont rien ne laisse penser qu’il serait « quelqu’un de désocialisé », selon le magistrat, avait été condamné à 15 jours d’emprisonnement, assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve, pour des faits d’agression sexuelle sur mineurs remontant à 2006, alors qu’il avait 15 ans, a précisé M. Naboulet.
Ce trentenaire n’était pas inscrit au fichier des auteurs d’infractions de nature sexuelle puisqu’il était aussi mineur à l’époque des faits et il n’était pas astreint à une mesure de contrôle, judiciaire ou par un service d’insertion, au moment des faits qui lui sont actuellement reprochés.
SOURCE : L’EXPRESS