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Patrouilles de police et de gendarmerie : Gérald Darmanin veut « saturer » l’espace public

Gérald Darmanin s’est félicité d’une baisse de 23% des vols avec violences dans les 20 départements les plus criminogènes de France, en détaillant sa nouvelle stratégie.

Ces premiers résultats interviennent alors que le ministre de l’Intérieur défend à partir depuis mardi 11 octobre au Sénat le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) au Sénat qui doit permettre de répondre aux souhaits présidentiels de doubler d’ici à 2030 la présence des forces de l’ordre sur la voie publique.

Selon le ministre, ces résultats sont à attribuer à un déploiement accru des forces de l’ordre dans la rue.

Patrouilles dans le métro

Pour intensifier cette « saturation de l’espace public », 90% des jeunes policiers « sortis d’école » sont dorénavant affectés à la sécurité publique, contre 50% jusqu’ici, a expliqué M. Darmanin.

Actuellement, onze unités de CRS sont sous l’autorité des préfets pour la sécurisation. Quatre unités existaient depuis plusieurs années à Lille, Lyon et deux à Marseille. Sept ont été créées récemment.

Dans la Lopmi, qui prévoit la création de 8 500 postes de policiers et gendarmes et 15 milliards d’euros supplémentaires au budget de l’Intérieur en cinq ans, 11 autres unités de ce type doivent être créées, en 2023-2024. Quatre unités de CRS seront implantées à Marseille, Chassieu, Nantes et Montauban. Et sept unités de gendarmes mobiles iront à Melun, Hyères, Joué-les-tours, Villeneuve d’Ascq, Dijon, Thionville, Lodève.

Pour ces unités, la consigne est la même que pour l’ensemble des forces de l’ordre : être visible dans la rue et patrouiller «à pied».

En guise d’incitation, le ministre a par exemple décidé de réduire « de 10% le budget carburant » des forces de l’ordre.

À Paris, qui concentre «22% de la délinquance», les « CRS et gendarmes redescendent dans le métro », s’est félicité Gérald Darmanin, en rappelant que «la plupart des agressions sexuelles» débutent ou ont lieu dans les transports en commun. Ces agents patrouillent « désormais à deux », contre trois habituellement, a-t-il dit.

Dans la capitale, où il y a aujourd’hui « plus de voitures brûlées qu’en Seine-Saint-Denis », les vols avec violences ont reculé de 34,56% par rapport à septembre 2021. Les violences dans les transports en commun ont elles baissé de 25,18%.

Jusqu’ici les forces de l’ordre avaient délaissé la rue, a regretté M. Darmanin, en l’expliquant par le «manque d’effectifs, à Paris notamment», les «rythmes horaires» pas adaptés à la mission et la mobilisation des agents pour des opérations de maintien de l’ordre, nombreuses ces dernières années, notamment en raison du mouvement des gilets jaunes.

SOURCE : LA VOIX DU NORD

Rédigé par pandore

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