Le 24 novembre dernier, 27 migrants trouvaient la mort lors du naufrage de leur embarcation, au large de Calais, alors qu’ils tentaient de rejoindre le Royaume-Uni.
Près de trois semaines après leur mort, de nombreuses questions restent en suspens. Parmi ces interrogations, la douloureuse identification des corps, qui a pris aux autorités françaises plusieurs jours.
Afin de mettre des noms sur ces 27 victimes, l’IRCGN, l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale s’est appuyé sur l’odontologie, l’étude des dents.
« Les dents ont permis, en complément d’autres techniques d’identification comme l’ADN et les empreintes digitales, mais aussi en association avec les effets personnels, les bijoux qui ont pu être retrouvés, avec les papiers qui ont pu être retrouvés, une identification« , explique à BFMTV Lise Malfroy-Camine, experte odontologue médico-légale à l’IRCGN.
Seulement, l’obtention d’un ADN ou d’une empreinte dentaire n’a, dans certains cas, pas suffi à l’identification des corps. « La liste des naufragés, bien évidemment, n’était pas connue. Il a fallu qu’on mette en place un numéro de téléphone dédié, une adresse mail dédiée, pour que les proches de ces victimes puissent nous appeler« , souligne Franck Marescal, directeur de l’IRCGN.
Le temps du deuil
Aujourd’hui, 26 des 27 victimes ont formellement été identifiées et leurs familles ont été contactées par la Croix-Rouge afin de procéder au rapatriement des corps. « Pour les familles, si on se met à leur place, elles ont besoin dans un premier temps de savoir si c’était bien leur proche qui faisait partie des naufragés ou pas. Puis dans un deuxième temps de récupérer le corps pour l’enterrer« , reprend Franck Marescal.
Source BFMTV