Le gendre d’un couple tué par balles en juillet dans son domaine varois a été interpellé et placé en détention, après avoir avoué les faits, mais le mobile reste flou, entre jalousie et problèmes d’argent. Le 3 juillet, les deux sexagénaires avaient été découverts morts dans leur propriété de Tourves, au pied de la Sainte-Baume, qu’ils louaient pour des mariages, par un traiteur venu pour la cérémonie qui devait se tenir dans l’après-midi.
Après quatre mois d’enquête menée par la gendarmerie, le mis en cause, âgé de 36 ans, est passé aux aveux « de façon circonstanciée, avec des détails qui ne peuvent pas avoir été inventés », a expliqué à l’AFP Patrice Camberou, le procureur de la République de Draguignan: « en revanche, le mobile reste à éclaircir, on oscille entre jalousie et problème d’argent », a ajouté le magistrat. La piste du féminicide suivi d’un suicide avait très vite été évacuée après les premières constatations sur place.
Mais l’hypothèse d’un cambriolage qui aurait mal tourné n’avait elle pu être immédiatement écartée, la chambre des victimes ayant été fouillée et un petit coffre-fort ouvert. 48 heures après la découverte du drame, « l’ensemble des convives qui devaient assister à la fête de mariage » prévue au domaine le jour des faits avait déjà « pu être entendu », de même que « les proches des victimes », avait alors souligné le parquet de Draguignan.
Des moyens très importants
Présenté à un juge d’instruction, le gendre a été mis en examen mercredi 17 novembre et placé en détention provisoire. Il avait été interpellé lundi, en même temps que sa compagne, la fille des victimes. Celle-ci a été mise hors de cause. L’enquête avait mobilisé d’importants moyens de gendarmerie. « Les investigations ont été conduites par une cellule d’enquête composée d’enquêteurs du détachement de la section de recherches à Fréjus, du groupement du Var et de réservistes expérimentés », a ainsi détaillé le parquet de Draguignan dans un communiqué.
Ces enquêteurs ont mis en œuvre « des moyens très importants pour approfondir les différentes pistes possibles, notamment un travail de modélisation de la scène de crime », et ils ont bénéficié « du concours d’unités spécialisées dans la surveillance et d’enquêteurs du département des sciences du comportements de l’IRCGN », l’institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, a encore précisé le parquet de Draguignan.
SOURCE : PARIS MATCH/AFP