Les voyageurs en attente de leur train en gare de Saint-Just-en-Chaussée samedi 13 novembre vers 20 heures ont cru halluciner en voyant passer une Toyota de type berline, non pas sur le parking de la gare, mais sur la voie ferrée. L’automobiliste de 57 ans, originaire d’Avrechy, aurait pu pénétrer sur le domaine de la SNCF par un portail ouvert au niveau de la zone industrielle sud de la commune. La conductrice a circulé sur les rails pendant près de deux kilomètres avant de s’arrêter un peu avant le pont de la rue d’Amiens, peu après la gare.
La conductrice placée en garde à vue
«Elle dit ne s’être pas rendu compte qu’elle était sur les rails avant d’être descendue de sa voiture», confirme la gendarmerie. Pendant ce temps, tous les trains sont stoppés, soit trois rames pour un total d’environ 600 passagers. Les voyageurs se voient même offrir une collation pour patienter avant que le trafic ferroviaire ne reprenne son cours normal vers 23h30.
« La conductrice présentait un état d’ébriété évident», révèle une source proche de l’enquête. Une affirmation que la procureure de Beauvais Caroline Tharot a confirmé.
Placée en garde à vue pour des faits de conduite en état d’ivresse, mise en danger de la vie d’autrui et entrave à la circulation ferroviaire (…), la conductrice devra répondre de sa bévue devant le tribunal.
La voiture coincée dans un lieu encaissé
Une chose est certaine, la conductrice a dû être sérieusement chahutée sur le ballast, d’autant plus que la berline n’est pas très haute sur ses roues. «Les voies, ainsi que des dispositifs à proximité ont été endommagés », poursuit la gendarmerie. La SNCF devrait entreprendre des poursuites pour obtenir réparation. Reste l’épineux problème de l’automobile qui a été mise de côté au pied du pont de la rue d’Amiens, sur une voie ferrée de stockage. Seuls des engins spécifiques peuvent intervenir dans cet endroit encaissé et de surcroit couvert par l’électrification aérienne de la ligne. Ni la quinquagénaire ni aucun usager de la SNCF ou personnels n’ont été blessés.
SOURCE : OISE HEBDO