96 heures après la cavale des assassins du brigadier Eric Masson, 2 hommes ont été interpellés hier soir à une vingtaine de kilomètres d’Avignon. Ce matin, on apprenait
qu’un troisième homme, le chauffeur du véhicule qui convoyait le tireur présumé et son complice, a également été interpellé.
Quelques minutes plus tard, sur le plateau de BFMTV, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin faisait état de l’arrestation d’une quatrième personne, probablement la sœur du meurtrier. Notre confrère, Le Parisien fait le point sur ce que l’on sait de ces suspects, cinq jours après le drame qui a coûté la vie à ce brigadier de police de 36 ans, père de deux enfants.
Un tireur présumé et son complice
Les deux premiers hommes dont on a appris l’arrestation dès dimanche soir sont soupçonnés d’avoir pris la fuite mercredi, après le meurtre d’Eric. Le drame s’est produit à la suite d’une intervention policière autour d’un point de deal dans le centre-ville d’Avignon.
Appréhendés par les hommes de la BRI de Montpellier (Hérault), au soir de l’hommage rendu au policier tué, le tireur présumé et son complice sont âgés d’une vingtaine d’années et sont connus des autorités notamment pour des affaires de stupéfiants.
Un chauffeur et la soeur d’un suspect
Le troisième suspect dont l’arrestation n’a été dévoilée que ce lundi matin est un homme qui leur tenait lieu de chauffeur, lorsqu’ils ont été appréhendés par la BRI au niveau du péage autoroutier Remoulins, sur l’autoroute A9, à Fournès (Gard).
Enfin, la quatrième interpellée, évoquée directement par le ministre de l’Intérieur sur le plateau de BFMTV est la sœur de l’un des suspects, qui aurait pu prêter un véhicule aux trois hommes. Ce lundi, de nombreuses perquisitions liées à ces suspects sont en cours, a appris Le Parisien.
Les quatre suspects sont « liés au trafic de drogue »
« Ils ont déjà été arrêtés plusieurs fois par la police nationale, pour détention de stupéfiants par exemple », a dévoilé Gérald Darmanin à propos des quatre suspects, en précisant qu’ils « cherchaient à échapper aux nombreux contrôles » de police et souligne que « des moyens très importants, de police judiciaire, de police scientifique et technique et de la BRI (brigade de recherche et d’intervention) ont été mis en œuvre » pour les retrouver.
« Tout nous laisse penser qu’ils sont directement liés à cet assassinat ignoble. […] Il aurait été insupportable que ces personnes puissent continuer à vivre en toute liberté », a-t-il aussi insisté, en rappelant que ces quatre suspects sont « liés au trafic de drogue », « Français » et « jeunes, âgés de moins de 30 ans ».