En novembre dernier, ses proches avaient réclamé une réouverture de l’information judiciaire. La Cour d’appel de Lyon a reporté à vendredi sa décision de rouvrir ou non le dossier d’une gendarme retrouvée morte dans une caserne lyonnaise, en 2011. La famille n’a jamais cru à la thèse officielle du suicide.
La chambre de l’instruction devait rendre son délibéré mardi matin, mais les magistrats l’ont prorogé de trois jours sans explication, selon l’avocat de la famille, Me Vincent Brengarth.
Myriam Sakhri se plaignait d’être harcelée
Depuis une décennie, la version officielle veut que la jeune femme de 32 ans se soit suicidée dans la nuit du 23 au 24 septembre 2011, avec son arme de service dans son appartement de fonction, après avoir appris sa prochaine comparution devant un tribunal pour deux affaires liées à l’exercice de sa profession.
Myriam Sakhri se plaignait cependant depuis des mois d’être harcelée par des collègues et sa hiérarchie. Un mot retrouvé à ses côtés, écrit de sa main et rédigé en ces termes: « Merci à G. le connard! », désignait le colonel qui commandait à l’époque la gendarmerie du Rhône.
Après un premier classement de l’affaire, sa famille avait porté plainte, déclenchant l’ouverture d’une information judiciaire en 2012. Celle-ci a débouché sur un non-lieu en 2013, confirmé en appel en 2014 puis par la Cour de cassation en 2015, les magistrats écartant tout harcèlement.
De nouvelles attestations de témoins transmises à la justice
En novembre dernier, les proches de la défunte ont transmis à la justice, de nouvelles attestations de témoins. Le 26 janvier, Me Brengarth avait plaidé la réouverture du dossier devant la chambre de l’instruction, avec le soutien du parquet général qui a requis de reprendre l’information judiciaire sur charges nouvelles, des chefs de « harcèlement » et « homicide involontaire ».
SOURCE : BFM LYON