Deux gendarmes ont été sérieusement blessés, dont l’un très grièvement, par des jets de pierres, à l’occasion d’une interpellation survenue dimanche, à Bandrélé dans le sud-est de la principale île de Mayotte, a-t-on appris lundi de source proche de l’enquête.
Les deux militaires, membres de l’antenne locale du GIGN, ont été victimes de jets de cailloux et de pavés par une dizaine de personnes alors qu’ils participaient dimanche, vers 15 heures (heure locale) à l’interpellation d’un homme, faisant l’objet d’un mandat de recherches pour vols et violences.
D’après un communiqué du préfet de Mayotte, Dominique Sorain, qui a condamné « des actes de violence inacceptables « , l’un des gendarmes « présente un hématome au niveau de la tempe avec suspicion de fracture du crâne et risque d’hémorragie cérébrale « . Son pronostic vital est engagé et il a été évacué vers La Réunion après un passage par l’hôpital. Le deuxième militaire blessé souffre d’un traumatisme crânien et est toujours en observation. Un dispositif de recherches a été mis en oeuvre pour retrouver les auteurs des jets de projectiles. L’homme recherché a lui été appréhendé. Le préfet et la gendarmerie nationale ont apporté leur « soutien » aux deux gendarmes, tout comme la ministre des Outre-mer Annick Girardin, qui a condamné « avec la plus grande fermeté ces actes de violences inacceptables« .
Réactions politiques
La présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) Marine Le Pen, a fait part du même « soutien« , jugeant dans un tweet signé de ses initiales -et donc rédigé par elle- qu’on ne peut pas « tolérer le basculement de l’île dans l’insécurité endémique et le non-droit ! »
Le député Les Républicains de Mayotte Mansour Kamardine a dénoncé une « tentative d’homicide » perpétrée « lâchement et brutalement » sur les deux gendarmes, leur présentant sur Twitter sa « solidarité et (s)a gratitude » ainsi qu’à l’ensemble des forces de l’ordre : gendarmerie, police, douanes : « Mes pensées accompagnent les deux militaires du GIGN grièvement blessés parmi lesquels un se bat contre la mort « , a tweeté le député européen.
Younous Omarjee (La France insoumise), qui apporte également son soutien « à l’ensemble des forces de police et de gendarmerie qui à Mayotte accomplissent leurs missions dans des conditions très difficiles« .
En mai, un policier de la BAC de Mayotte avait perdu l’usage d’un œil après avoir été blessé par un jet de projectile,lors d’une opération de maintien de l’ordre à Mamoudzou.