SOURCE : GENDinfo
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Une opération d’envergure, menée conjointement par la police nationale et la gendarmerie, en périphérie de Poitiers, a conduit à l’interpellation d’un individu suspecté d’apologie du terrorisme. Dans le Var, un autre homme a été rapidement arrêté après un message posté sur le réseau social Facebook.
Tous les deux ont été condamnés à 18 mois de prison ferme. Dans le contexte sécuritaire actuel, police et gendarmerie unissent plus que jamais leurs forces, non seulement pour surveiller les sites sensibles, mais aussi pour intervenir rapidement en cas de signaux forts de radicalisation et d’apologie du terrorisme.
La publication, sur différents réseaux sociaux, de messages faisant référence au meurtre de Samuel Paty avait déclenché l’ouverture d’une enquête. La présence dans le département de la Vienne de leur auteur
présumé a rapidement été suspectée. 18 mois de prison ferme La cellule Renseignement de la Région de gendarmerie de Poitou-Charente a travaillé tout au long du week-end du 31 octobre et du 1er novembre, en lien avec la police nationale.
Les échanges d’informations ont permis de localiser l’individu dans un ancien hôtel Formule 1, reconverti en centre d’accueil pour migrants, au sud de Poitiers.
Lundi 2 novembre, à l’heure où une minute de silence était respectée dans tous les établissements scolaires de France, en hommage au professeur assassiné, l’opération était déclenchée.
Une quarantaine de gendarmes issus des différentes unités territoriales et du PSIG (Peloton de Surveillance et d’Intervention de Gendarmerie) Sabre de Poitiers, renforcés par des réservistes, ont aidé les policiers à ceinturer le lieu, afin de prévenir tout risque de fuite.
«La centaine de migrants a été évacuée pour nous permettre d’isoler le suspect, poursuit le CEN Chartoire. L’opération a duré entre une demi-heure et trois quarts d’heure. Un autre homme, qui partageait la chambre avec le suspect a été interpellé peu après. Âgés d’une vingtaine d’années et originaires d’Afghanistan, ils ont été placés en garde à vue. L’auteur du message a été condamné, en comparution immédiate, à une peine de 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt, assortie d’une interdiction définitive de fouler le territoire, puis incarcéré.
Appel à la guerre civile et menaces de mort.
Dans le Var, une opération similaire a permis d’arrêter un homme de 21 ans qui avait appelé à la guerre civile et menacé le président de la République sur le réseau social Facebook. Le message a été repéré par la Brigade territoriale autonome (BTA) de Grimaud vendredi 30 octobre. Autre condamnation à 18 mois de prison
Saisie par la compagnie de gendarmerie départementale de Gassin-Saint-Tropez, la Brigade de recherches (B.R.) va rapidement localiser l’auteur présumé, bien connu des gendarmes pour des faits de délinquance, mais sans lien jusqu’alors avec une entreprise terroriste. Le parquet donne immédiatement son feu vert pour l’interpeller, pour les motifs de menaces de mort et d’apologie du terrorisme.
Jugé en comparution immédiate, il a été condamné par le tribunal de Draguignan à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt et incarcéré.