Les gendarmes de Haute-Vienne surveilleront les exploitations agricoles afin de soutenir les exploitants face aux actes de malveillance dont ils sont victimes. La Chambre d’agriculture et les gendarmes de Haute-Vienne ont signé un partenariat le 24 juillet à la préfecture de Limoges.
Victimes d’acte de malveillance
Qu’ils soient éleveurs, pisciculteurs, apiculteurs, vendeurs de matériel agricole, ou des abattoirs ; les gendarmes les surveilleront de près. Un contact fréquent sera établi avec les exploitants, victimes d’actes de malveillance. Cette coopération se traduira par des visites régulières et des diagnostics de sécurité par deux référents sûreté en Haute-Vienne, en attendant le dispositif Alerte SMS pour faciliter les échanges et les signalements.
Aussi, des réunions publiques de sensibilisation auront lieu dans la continuité de la cellule nationale de suivi « Déméter » lancée en janvier 2020. Cette cellule de la gendarmerie nationale française a pour but de donner des conseils aux professionnels de l’agriculture afin de sécuriser leurs exploitations et un suivi judiciaire des affaires dans lesquelles des exploitants ont été victimes d’actes de malveillance.
L’année dernière, les atteintes comme les vols, menaces et destructions sur les exploitations ont augmenté de 216 faits en Haute-Vienne. Cette année c’est 20% de moins, « sûrement à cause du confinement », explique Hervé Flamant, commandant de la gendarmerie départementale de la Haute-Vienne.
Le monde agricole haut-viennois est agressé
Pourtant, Bertrand Venteau, président de la chambre d’agriculture et éleveur de vaches limousines à St Yriex-la-Perche a le sentiment que ces actes reviennent en force depuis le déconfinement : « on avait beaucoup d’espoir que le monde d’après soit meilleur que celui d’avant mais j’ai l’impression qu’il va être bien pire ! C’est malheureux. Le monde agricole haut-viennois est agressé, aussi bien physiquement que moralement. Ce partenariat avec la gendarmerie est extrêmement important pour recenser les problématiques sur le territoire et essayer de les traiter pour que les agriculteurs se sentent protégés ».
Source et crédit photo : France Bleu