Un important dispositif de gendarmerie a permis d’interpeller, au début du mois de mai, deux individus suspectés d’avoir commis une trentaine de vols aggravés dans des commerces de l’Aisne et de l’Oise. Le préjudice global est estimé à un million d’euros. L’enquête aura duré 7 mois.
Raids nocturnes
Les faits remontent en fin d’année dernière. Les départements de l’Aisne et de l’Oise sont, depuis octobre 2019, particulièrement impactés par une
recrudescence de vols dans les commerces.
Agissant principalement de nuit, une équipe de malfaiteurs sévit à l’aide de véhicules dérobés, utilisés parfois comme bélier et commet principalement des vols en ciblant, selon les opportunités, des commerces de tous types : sociétés de nettoyage automobile, garages, magasins de vente de boissons alcoolisées, de motoculture, de jeux vidéo et pour enfants et même un
cinéma et des résidences principales et secondaires.
Les auteurs mettent ainsi la main sur un nombre important d’objets hétéroclites : jeux vidéo, accessoires auto, vêtements de marque, alcools, fusils de chasse et munitions ainsi que des bijoux et du numéraire. En trois mois, ils réalisent leurs raids nocturnes dans une vingtaine de communes et agglomérations de l’Aisne.
Des incursions dans l’Oise sont également relevées par les enquêteurs.
ADN et surveillance. Les éléments de preuve ont été recueillis grâce à l’ADN
et les surveillances des individus, un mineur de 17 ans et un majeur de 19 ans.
Les deux jeunes suspects poursuivant encore récemment leurs activités délictuelles lors du confinement, les magistrats du parquet et les gendarmes en charge de l’enquête décident d’avancer la phase opérationnelle et les interpellent à leur domicile lundi 4 mai au matin.
Déférés le 5 mai au tribunal de Laon, les deux suspects sont poursuivis pour vols aggravés et association de malfaiteurs. Sur réquisition du ministère public, le majeur a été placé en détention provisoire jusqu’à sa comparution devant le tribunal correctionnel le 16 juin. Le mineur a fait l’objet d’une mesure identique dans l’attente de son jugement par le tribunal pour enfants.
Source : GENDinfo/ auteur : Morgane Jardillier