Une enquête menée par les gendarmes des sections de recherches de Lyon et de Nîmes a permis d’interpeller l’auteur d’une escroquerie sur Internet.
Sur son site, l’homme proposait un service de décontamination de locaux du COVID-19.
Une cyber-patrouille fructueuse
Durant le week-end de Pâques, les gendarmes de la Section de recherches (S.R.) de Lyon font une découverte étonnante au cours d’une cyber-patrouille. En fait une veille Internet liée au COVID-19.
Ils s’intéressent à un site, très bien agencé, qui propose de décontaminer des bureaux avant le retour des employés. Le site met également en avant le nettoyage des bus, voire des salles de sport ou de concert, pour un retour du public en toute sécurité. Les internautes peuvent également y acheter un pseudo sas de décontamination ultra-performant, à l’image de ceux utilisés en milieu hospitalier.
Inconnue au registre du commerce
Les enquêteurs approfondissent leurs investigations et comprennent rapidement que cette page Internet ne vend, a priori, que du vent !
Le site a été créé seulement quelques jours auparavant, l’entreprise est inconnue au registre du commerce et ne dispose d’aucun agrément pour ce type d’activité sanitaire.
Mais l’individu se trouvant derrière cette société fantôme a laissé des traces : une adresse nîmoise et un téléphone sont indiqués sur sa page.
Une reconversion ratée
Informés par les militaires lyonnais, le parquet et la Section de Recherche de Nîmes poursuivent l’enquête, avec l’appui de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP).
Un travail de téléphonie permet aux gendarmes d’identifier rapidement le suspect, et de l’ interpeller le 5 mai dernier.
Au cours de la garde à vue, le jeune homme explique qu’il projetait d’ouvrir un commerce juste avant le début de la crise sanitaire. Ayant vu son projet tomber à l’eau, il a imaginé cette reconversion provisoire, bien que n’ayant aucune compétence dans ce domaine, ni aucun matériel pour honorer les commandes.
Le site fermé et l’homme convoqué au tribunal
Plusieurs entreprises avaient déjà pris contact avec cet homme, déjà connu des services de police, mais, fort heureusement, l’intervention des gendarmes ne lui a pas permis d’aller jusqu’au bout de son arnaque.
Mis en cause pour tentative d’escroquerie, l’individu a été libéré en attendant d’être convoqué devant le tribunal. Le site, quant à lui, est en cours de fermeture.
SOURCE : GENDinfo par la capitaine Sophie Bernard
Source image : nettis-oise.com