Ce soir, après l’allocution du président de la République. Le ministre de l’Intérieur a fait connaître l’ampleur du dispositif des services de sécurité publique. De nombreux gendarmes et policiers vont être déployés sur le territoire national et en outre-mer.
« 100 000 policiers et gendarmes » vont être déployés pour encadrer les restrictions de déplacement annoncées ce jeudi par Emmanuel Macron, a indiqué le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner dans la soirée. Des attestations seront « obligatoires » pour circuler et des points de contrôle seront installés. « Le mot d’ordre est clair: restez chez vous », a indiqué Christophe Castaner.
Mise en place en gendarmerie d’un plan de continuité
La gendarmerie nationale a mis en place un plan de continuité de l’action. Les gendarmes entendent se concentrer sur la lutte contre les atteintes aux biens et aux personnes. Egalement à la défense des points d’intérêt vitaux, c’est-à-dire les centrales nucléaires ou les palais nationaux.
Les permissions et jours de repos pourraient être suspendus et des réservistes appelés en renfort. « Hors urgences, les gens peuvent contacter jour et nuit les gendarmes grâce à la brigade numérique », rappelle une source proche du dossier, précisant que les brigades restent néanmoins ouvertes, les militaires recevant le public « avec toutes les précautions nécessaires ».
En fonction du nombre de personnels qui pourraient être indisponibles, certaines missions peuvent être remises à plus tard, voir annulées.
Des escadrons de gendarmes mobiles sont disponibles
A Grasse, les 110 membres d’un escadron de gendarmerie et leurs familles sont confinés depuis jeudi après la découverte de trois cas de coronavirus parmi les effectifs. Mais d’autres unités sont mobilisables, rassure un proche du dossier.
En effet, les stations de ski étant dorénavant fermées. Une demi-douzaine d’escadrons de gendarmes mobiles habituellement affectés en montagne peuvent désormais basculer sur d’autres missions.
Enfin, il a été demandé aux forces de l’ordre de faire respecter, lors de leurs patrouilles, l’arrêté de fermeture des commerces, des bars et des restaurants. La sanction encourue est une contravention de première classe de 38 euros. Dans les jours qui viennent, si le gouvernement décidait d’instaurer un couvre feu. Les gendarmes pourraient aussi être mobilisés pour faire respecter cette décision.
« Il faut que les préfets reçoivent des directives qui seraient ensuite déclinées dans chaque département », explique une source proche du dossier. Ajoutant : « Pour l’instant, il n’y en a pas. »
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Source L’Express et Source: 20 minutes