C’est un procès exceptionnel qui s’ouvre ce mardi à Saint-Nazaire. Le tribunal correctionnel va se pencher sur les agissements du « gang des cartes bleues », du nom de cette bande organisée ayant sévi un peu partout en France entre juin 2014 et décembre 2017.
Compte tenu du nombre important de prévenus (33) et de victimes (231), l’audience va durer trois semaines. Surtout, elle a été délocalisée hors du palais de justice, trop petit.
C’est la base sous-marine de la ville, plus précisément le Life, une salle d’ordinaire destinée aux concerts et expositions d’art contemporain, qui l’accueillera.
Plus de 271 vols de cartes bancaires liés au « gang », pour un préjudice total de 220.000 euros, ont été établis par les enquêteurs, dont le travail a débuté en 2017. La plupart des suspects sont de nationalité roumaine et domiciliés en Loire-Atlantique.
Ils agissaient sur des marchés et foires de l’Ouest de la France, parfois même sur de grands événements comme le Festival interceltique de Lorient, Les Vieilles Charrues ou la grande braderie de Lille.« Leur mode opératoire était toujours le même, explique Damien Blouin, lieutenant-colonel de la gendarmerie de Loire-Atlantique. Ils choisissaient des lieux très fréquentés, attendaient qu’une victime se présente à un distributeur, parvenaient à repérer son code, puis profitaient de la foule pour dérober la carte. Ils allaient ensuite effectuer des retraits frauduleux. »
Le réseau, bien organisé, a été « complètement démantelé » après un « travail de recoupements » entre plusieurs services de gendarmerie et l’office central de lutte contre la délinquance itinérante. Huit prévenus sont actuellement en détention provisoire.
Cinq ne seront pas à Saint-Nazaire car en fuite et activement recherchés.
Source : 20 minutes