Un réseau spécialisé dans le vol d’engins de chantier a été démantelé en Nouvelle-Aquitaine, auprès de la gendarmerie. Le préjudice monte à plus de 4 millions d’euros, chaque engin valant entre 40 000 et 80 000 euros. Depuis 2023, près de 90 engins de chantier, « de type mini-pelle », selon la gendarmerie, ont été volés dans la région, surtout en Gironde. L’enquête a permis « d’identifier un réseau organisé et d’interpeller plusieurs suspects ».
Sollicité par France Info, le chef d’escadron Emmanuel, chef de la division criminalité organisée à la section de recherches de Bordeaux, parle de « gens aguerris, qui ont une connaissance fine du démarrage et du déplacement des engins pour les voler en temps record ».
Un fourgon avec de fausses plaques d’immatriculation
D’après les premiers éléments de l’enquête, les malfaiteurs utilisaient un fourgon avec de fausses plaques, attelé avec « une remorque plateau et parfois équipé d’un gyrophare amovible ». Pour ne pas se faire repérer, ils portaient des chasubles fluorescentes « pour ne pas éveiller les soupçons sur les chantiers ». Face à la multiplication de ces vols, la gendarmerie a mis en place une cellule nationale d’enquête à partir du mois de novembre dernier, l’enquête a été confiée à la section de recherches de Bordeaux renforcée par la gendarmerie de Gironde.
De nombreuses interpellations
Plusieurs interpellations ont finalement eu lieu mardi 11 mars. 8 personnes ont été arrêtées, en Gironde, dans les Landes, en Charente-Maritime et dans le Gers. Les perquisitions ont permis de saisir quatre mini-pelles, une tractopelle, deux remorques et des accessoires de chantier, ainsi que de l’argent liquide, des véhicules et des brouilleurs de GPS. « Le fait que les malfaiteurs utilisent des brouilleurs de trackers GPS a rendu d’autant plus difficile le travail des enquêteurs », analyse le chef d’escadron Emmanuel. « L’enquête se poursuit », précise-t-il, pour identifier « d’autres membres de l’équipe » et « la filière de recel ».
Trois personnes déférées
À l’issue des gardes à vue, quatre personnes ont été mises hors de cause, trois autres ont été déférées, vendredi, par le parquet de Bordeaux, dans le cadre d’une comparution à délai différé et placées sous contrôle judiciaire. Il s’agit de trois hommes nés en 1979, 1984 et 1998. Ils seront jugés le 12 mai prochain, poursuivis pour 10 vols en réunion, commis entre mars et décembre dernier.
Source : France Info