Lors de son audition, Laurent Nunez, le secrétaire d’État auprès du ministère de l’Intérieur, a rappelé que depuis la campagne électorale présidentielle de 2017, « la sécurité est bien la première priorité de ce gouvernement ».
Le 14 novembre, devant la Commission des lois du Sénat, Laurent Nunez a rappelé les hausses sensibles des budgets de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale. Ainsi, la hausse du budget de ces deux institutions atteint 4% en 2020 et plus de 500 M€ sur les trois premières années du quinquennat.
S’agissant de la Police, le budget augmente de 5,3% et concerne d’abord une hausse des rémunérations, avec la signature du protocole du 18 décembre 2018 (+100 € par mois pour les gardiens de la paix). Celui-ci est constitué à 87% de crédits du titre II (rémunérations et charges sociales).
Les crédits envisagés pour 2020 permettront de commencer à payer les heures supplémentaires des fonctionnaires de police (26,5 M€, en plus des 23 M€ déjà accordés aux personnels des compagnies républicaines de sécurité).
Une réforme du temps de travail des policiers sera mise en place en 2020, permettant de limiter dorénavant les dépassements horaires. En matière d’effectif, 1.465 policiers supplémentaires seront recrutés, tandis que 55 M€ seront destinés à l’acquisition de 2.500 véhicules neufs. L’immobilier bénéficiera de 193 M€ de crédits.
Budget et recrutement en hausse pour la Gendarmerie
S’agissant de la Gendarmerie nationale, le budget connaîtra une hausse de 80 M€ et 490 gendarmes supplémentaires seront recrutés. A cette occasion, le secrétaire d’Etat a déclaré que « la gendarmerie va enfin retrouver son niveau d’effectif de 2007 ». Le budget de fonctionnement et d’investissement est stable et s’établit à 1,28 MM€, dont 98 M€ pour l’immobilier et la réalisation de 47 opérations de rénovation et de travaux.
Lors des questions, le rapporteur des crédits « Gendarmerie et Police nationales » de la mission « Sécurités », Henri Leroy, a interpellé Laurent Nunez sur le fait que la hausse des crédits est liée aux dépenses de rémunération, tandis que les autorisations d’engagement connaissent des baisses de 13,6% et 17,4%, respectivement pour la Police et la Gendarmerie nationales.
D’autre part, la baisse des crédits consacrés à l’emploi des réservistes a été mise en avant, soit -30% pour la Gendarmerie et -11% pour la Police.
Dans ses réponses, le secrétaire d’Etat a souligné que le niveau des crédits de la réserve pour 2020 correspond à ce qui serait probablement consommé en 2019, permettant un niveau d’engagement constant. D’autre part et s’agissant des commandes de véhicules pour 2020 en gendarmerie, soit 2.000 unités, il a déclaré que ce chiffre est supérieur à la moyenne des achats annuels des cinq dernières années.