Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a lancé un appel urgent aux préfets pour élaborer d’ici le 15 janvier un Plan d’Action Départemental de la Restauration de la Sécurité au Quotidien (PADRSQ). Ce plan vise à contrer une délinquance persistante et omniprésente qui, selon le ministre, « empoisonne désormais toute notre vie sociale ». Les préfets doivent dresser un diagnostic précis territoire par territoire et définir des actions concrètes pour lutter contre la délinquance quotidienne.
Bruno Retailleau a souligné la nécessité de cibler les « délinquants d’habitude », responsables, selon lui, de 50 % des actes de délinquance alors qu’ils ne représentent que 5 à 10 % des malfaiteurs. Il souhaite une justice plus ferme, regrettant la clémence de certaines décisions, comme une simple amende pour des menaces de mort proférées contre un proviseur de lycée.
Lutte contre le narcobanditisme
Le ministre a également déclaré que la lutte contre le narcobanditisme doit devenir un « combat national ». Selon lui, la violence extrême gangrène les villes et les campagnes, touchant même certaines professions par des phénomènes de corruption. Il plaide pour que la France adopte les mêmes outils que ceux mobilisés contre le terrorisme il y a dix ans, afin de renforcer l’appareil régalien de l’État.
La menace terroriste
Parallèlement, face à la persistance de la menace terroriste, Bruno Retailleau a adressé une note aux préfets et aux responsables des forces de sécurité pour une vigilance maximale lors des grands rassemblements, écrit le Figaro. S’inspirant des récents attentats à la voiture-bélier en Allemagne et aux États-Unis, il a demandé des mesures strictes : contrôle renforcé des accès, mobilisation des moyens de secours, recours systématique à la vidéoprotection et optimisation de la gestion des flux piétons.
Le ministre préconise également la mise en place de dispositifs anti-véhicules béliers, des restrictions de stationnement et une coordination efficace entre les services de sécurité publique, les sociétés privées et les collectivités locales. Il souligne que le plan Vigipirate demeure au niveau le plus élevé (« Urgence attentat ») et insiste sur la nécessité d’une mobilisation totale pour assurer la sécurité des citoyens.