Aucun recrutement net prévu, un défi pour les nouvelles brigades
Le budget 2025 ne prévoit aucun recrutement net, ce qui complique la création des 239 brigades prévues par la Loi de programmation et d’orientation du ministère de l’intérieur (Lopmi). Le général Hubert Bonneau alerte sur le manque de moyens humains et souligne la nécessité de 464 équivalents temps plein pour les 57 brigades planifiées en 2025.
Des crédits augmentés mais encore insuffisants pour rattraper les retards
Bien que le budget de la gendarmerie soit porté à 6,931 milliards d’euros, cette enveloppe ne compense pas les retards d’investissement accumulés. Le renouvellement du parc automobile et l’amélioration des conditions d’hébergement des gendarmes restent des chantiers inachevés. Avec seulement 1 850 véhicules légers prévus, les besoins opérationnels demeurent loin d’être satisfaits.
Conditions de logement préoccupantes et dettes à régulariser
La gendarmerie fait face à une dette de 2 milliards d’euros pour l’entretien du parc immobilier et à des impayés de loyer de 300 millions. Une régularisation est prévue d’ici décembre, et des solutions innovantes sont envisagées pour améliorer les conditions d’hébergement des gendarmes, qui logent souvent dans des casernes ne relevant pas de la propriété de l’État.
Réduction du budget de la réserve opérationnelle : un impact sur les effectifs
La réserve opérationnelle, essentielle au fonctionnement de la gendarmerie, voit son budget réduit de 90 à 75 millions d’euros. Cette baisse compromet l’objectif d’atteindre 50 000 réservistes, un effectif jugé nécessaire pour assurer les missions quotidiennes dans un contexte de montée des violences et de durcissement des conditions d’emploi.