Le match de Ligue des Nations entre la France et Israël, prévu jeudi prochain 14 novembre 2024 au Stade de France, se déroulera sous haute sécurité d’autant que le Président Emanuel Macron y assistera. Malgré les récentes violences à Amsterdam contre des supporters israéliens, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a confirmé que le match serait maintenu à Saint-Denis. Cette décision affirme la position de la France contre les menaces de violence et l’antisémitisme, refusant de céder face aux pressions sécuritaires et à l’instabilité autour de cet événement.
26 unités de forces mobiles déployées
En raison du contexte tendu et des récents incidents en Europe, un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place. Selon Jean-Christophe Calvi, vice-secrétaire du syndicat Un1té Police, environ 26 unités de forces mobiles seront déployées, soit un effectif double par rapport à un match classique au Stade de France. Ce dispositif inclut des compagnies de CRS et de gendarmes mobiles, une compagnie complète étant affectée uniquement à la protection de l’équipe israélienne à son hôtel. L’objectif est de garantir la sécurité des joueurs et des supporters israéliens, avec un encadrement renforcé tout au long de leur parcours vers et depuis le stade.
Pour assurer un contrôle optimal, des mesures spécifiques sont prévues dès le début de la semaine du match. Un périmètre de sécurité entourant le Stade de France nécessitera des accréditations obtenues après vérification policière. Le jour de l’événement, 2 500 policiers et 1 400 stadiers seront mobilisés autour de l’enceinte pour sécuriser les accès et contrôler les foules. Les spectateurs, estimés entre 15 000 et 20 000, seront soumis à des fouilles rigoureuses et invités à limiter les effets personnels pour faciliter les contrôles. Par mesure de précaution, les commerces autour du stade seront fermés dès l’après-midi, et aucune buvette externe ne sera autorisée, créant une zone « bunkérisée » pour éviter tout incident.
Ce faible nombre de spectateurs pour une rencontre des Bleus est un phénomène inédit. Plusieurs facteurs expliquent cette faible affluence, notamment le contexte sécuritaire et les appels à la prudence des autorités. La possibilité de délocaliser le match avait été évoquée, notamment au Parc des Princes, mais le choix du Stade de France a été maintenu malgré les enjeux de sécurité. D’autres pays européens ont pris des mesures similaires par le passé : la Belgique, par exemple, avait préféré organiser un match contre Israël en Hongrie par souci de sécurité.