« J’ai eu le temps de voir ma mère se prendre le dernier coup de couteau », témoigne au micro de France Bleu Alsace Stella Guitton, la fille de la femme tuée par son mari dans le nord du Bas-Rhin dimanche 10 novembre, à Oberhoffen-sur-Moder.
« Ma mère m’a appelé à l’aide à 23 heures, il avait de nouveau et encore une fois caché un couteau. J’ai entendu crier, je suis partie dans ma voiture. J’ai téléphoné à la gendarmerie qui m’a dit ‘on arrive’. J’habite Bischwiller. J’ai mis trois minutes à venir jusque chez ma mère », explique la fille unique de la victime.
Les gendarmes, eux, n’étaient pas là avant 15 voire trente minutes plus tard.
La gendarmerie a tenu à répondre par la voix de sa porte parole Maddy Scheureur sur France Info :
« Le délai d’intervention des gendarmes pour arriver sur le site est un délai de route habituel dans ce type de situation et a fortiori lorsque ça se passe la nuit. Ce sont des situations extrêmement complexes et difficiles. C’est également fonction des nombreuses sollicitations dont la gendarmerie est saisie, ce qui était le cas cette nuit-là dans le groupement du 67. Les sollicitations sont priorisées au niveau du centre opérationnel de la gendarmerie qui, ensuite, envoie les patrouilles aux différentes adresses en fonction des demandes. Il y a forcément un temps d’intervention entre le moment où l’on reçoit l’appel et le moment où l’on arrive sur les lieux, même en situation d’urgence. »