Des lycées et des collèges franciliens ainsi que des Hauts-de-France feront l’objet d’une surveillance renforcée ce lundi 25 mars après la réception de messages de menaces d’attaque terroriste.
Une reprise qui s’est déroulée dans un contexte de sécurité renforcée, et toujours sans accès à leur espace numérique de travail (ENT), suspendu jusqu’à nouvel ordre.
Cette plateforme, qui sert de lien entre enseignants, élèves et parents pour transmettre notamment les devoirs, a subi plusieurs cyberattaques entraînant la diffusion de contenus menaçant d’attentats, dans une cinquantaine d’établissements de la région parisienne mercredi, puis vendredi soir dans cinq établissements de la Somme et plusieurs autres du Nord.
Un dispositif renforcé ce lundi 25 mars
Aucune fermeture n’a été décidée, mais le dispositif de sécurité est amplifié localement lundi par les forces de l’ordre et les services de l’Education nationale. Les établissements visés par ces piratages vont voir leurs « conditions de sécurité renforcées », précise à franceinfo la préfecture de la Somme, où trois lycées et trois collèges ont été menacés.
« Les équipes mobiles de sécurité de l’Education nationale, la police et la gendarmerie nationales seront mobilisées sur site« , ajoute-t-elle, et « la vigilance sera plus poussée, même pour les autres établissements », et ce afin notamment de « rassurer les parents d’élèves et la communauté éducative ».
« Un protocole élaboré par le rectorat et les directions des services départementaux de l’Education nationale, en lien avec les trois préfectures et les forces de l’ordre, a été mis en place et communiqué dès samedi matin aux chefs d’établissement », abonde le rectorat d’Amiens (qui regroupe les départements de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme), interrogé par franceinfo.
« Des consignes ont été données dès samedi aux établissements qui ont communiqué auprès de leurs personnels et des familles », poursuit le rectorat d’Amiens. Un dispositif similaire à ce qui sera appliqué pour tous les établissements ciblés.
L’ENT suspendu jusqu’à nouvel ordre
Après la diffusion de messages de menaces auprès des élèves et de parents d’élèves, il a été décidé de suspendre l’ENT jusqu’à nouvel ordre dans les cinq académies concernées (Amiens, Créteil, Lille, Paris et Versailles). « Il ne s’agit pas d’attaque des systèmes informatiques, mais d’usurpation d’identité, explique-t-on au ministère de l’Education. Nous désactivons les accès aux ENT en cas de suspicion d’une telle usurpation, afin que l’usager modifie ses clefs », poursuit-on rue de Grenelle.
En attendant que l’accès aux ENT soit rétabli pour tous dans ces cinq académies, les personnels, les élèves et leurs parents devront communiquer par d’autres canaux, ce qui ne pose pas de problème majeur, selon le ministère.
Le Premier ministre Gabriel Attal a déclaré jeudi que les responsables de ces cyberattaques seraient « traqués » et « sanctionnés », à l’issue d’une réunion interministérielle sur la sécurité des établissements scolaires à Matignon.
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