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Trois frères septuagénaires accusés de pédophilie dans le Doubs

L’affaire fait froid dans le dos. Les habitants de la commune d’Arguel (Doubs) sont sous le choc. 

Le 31 mars 2021, une jeune collégienne est victime d’une crise d’angoisse dans son établissement scolaire, du côté de la ville de Saône (Doubs). Elle finit par se livrer et indique à ses proches qu’elle a été victime d’agressions sexuelles. Entendue par les gendarmes, elle désigne le mari de son ancienne nounou. Elle parle de caresses répétées et de pénétrations digitales. Un appel à témoins est lancé par la suite, et les enquêteurs finissent par recueillir neuf plaintes. Si trois d’entre elles sont prescrites, six autres permettent d’aboutir à la comparution du mis en cause devant le tribunal.

L’AFFAIRE N’EST PAS CLASSEE

Du bout des lèvres, cet homme de 73 ans reconnaît certains faits devant les juges. En juin 2023, il est condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal de Besançon. L’affaire n’est pas classée pour autant, et les gendarmes en charge de cette dernière orientent l’enquête vers le frère aîné du septuagénaire. 

Une première plainte le concernant datant de 2017 avait été déposée par son fils. Ce dernier y évoque les agressions commises par son père dans les années 1980, prescrites par la justice. Quatre ans plus tard, les accusations concernant son frère ont permis aux gendarmes de rouvrir le dossier.

Face au poids de ce terrible secret, l’aîné, âgé de 78 ans, tente de mettre fin à ses jours. Hospitalisé en urgence, il a survécu et s’est confié aux militaires sur son lit d’hôpital. Il a reconnu l’agression et plusieurs attouchements commis sur sept autres enfants. L’homme est aujourd’hui libre, les investigations effectuées n’ayant pas permis de le poursuivre devant la justice.

LE TROISIÈME FRÈRE ÉGALEMENT IMPLIQUÉ

L’enquête prend un nouveau tournant en février 2023. Le benjamin de la fratrie, âgé de 70 ans, se présente spontanément devant la gendarmerie. L’homme souhaite déposer plainte contre une femme l’accusant d’actes pédophiles sur les réseaux sociaux. Dans sa déposition, il indique : « Ce qu’elle dit est en partie vrai ». La phrase met la puce à l’oreille au gendarme face à lui, et ce dernier décide d’entendre l’accusatrice. Elle détaille les agressions et les viols commis durant son enfance. Le septuagénaire a été mis en examen pour viol le mardi 14 novembre 2023.

« Il y a fort à craindre que d’autres victimes soient concernées », a indiqué au Parisien le procureur de la République Etienne Manteaux. Il faut absolument qu’elles se fassent connaître ». Les enquêteurs estiment qu’entre 70 et 100 enfants ont été en contact avec ces trois frères durant les quatre dernières décennies.

Rédigé par pandore

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