Plus de 2 000 policiers et gendarmes ont été déployés samedi 17 juin pour encadrer une mobilisation pourtant interdite contre le projet de ligne de train Lyon-Turin accusé par ses détracteurs de porter atteinte à l’environnement. Cette manifestation d’opposition a été marquée par des actes de violence, entraînant une soixantaine de blessés parmi les manifestants et les forces de l’ordre.
Dans la vallée, des affrontements ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants venus protester contre le projet de ligne à grande vitesse reliant Lyon à Turin. Ce projet nécessite la construction supplémentaire de plus de 250 kilomètres de galeries souterraines à travers les massifs alpins.
Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur a annoncé que 96 ressortissants étrangers, connus de ses services, avaient été refoulés à la frontière. De plus, plus de 400 objets dangereux ont été saisis lors des contrôles préalables. Le ministre a également exprimé son soutien aux 12 gendarmes blessés lors des affrontements.
Dans un communiqué, le collectif Les Soulèvements de la Terre, l’une des nombreuses associations locales et internationales présentes, a recensé une cinquantaine de blessés, dont six ont dû être hospitalisés. Cette association est menacée de dissolution depuis les violences survenues à Sainte-Soline.
Des vidéos diffusées sur Twitter ont montré que la gendarmerie nationale a été la cible de tirs de mortiers dès le milieu de l’après-midi. Le préfet de Savoie, François Ravier, a confirmé lors d’une conférence de presse qu’un black bloc d’environ 300 personnes s’est formé et a jeté des projectiles sur les forces de l’ordre mobiles. Les manifestants ont également envahi une voie ferrée, entraînant l’interruption du trafic ferroviaire dans la région par la SNCF.
D’autres manifestants ont bloqué temporairement l’autoroute A43, mais ont finalement été délogés par les autorités. De plus, cinq bus italiens transportant près de 290 militants ont été contrôlés à la frontière et refoulés.