Un homme de 19 ans a été condamné lundi 30 décembre à deux ans et trois mois de prison ferme après avoir tiré des mortiers d’artifice sur la gendarmerie d’Ambarès-et-Lagrave en Gironde. Les faits remontent au jeudi 26 décembre. Personne n’avait été blessé. Son complice de 14 ans sera jugé par le tribunal pour enfants.
Cet individu a déjà été condamné à dix reprises par le passé. L’autre, âgé de 14 ans, a été placé sous contrôle judiciaire et sera jugé prochainement par le tribunal pour enfants
Le plus âgé avait commencé seul à tirer en direction de la gendarmerie, vers 14 heures, et s’était filmé. Il avait envoyé la vidéo à plusieurs de ses amis, dont celui qui viendra participer. « Viens, on va se faire des schmitts (ndlr : policiers) », avait-il envoyé par message privé à son acolyte. L’un des nombreux messages lus par la présidente du tribunal lors de l’audience. L’intéressé a reconnu les faits en ajoutant : « On m’a payé 150 euros pour tirer sur la gendarmerie. Je n’ai pas réfléchi ».
Déjà condamné pour des cambriolages, violences avec arme, vols en réunion
Dans le box, le jeune homme est apparu décontracté, laissant échapper quelques sourires en coin à la lecture des faits. « Parlez mieux », lance-t-il maladroitement à la juge qui venait de lui poser une question qu’il avait mal entendue. « Ce n’est peut-être pas pertinent d’adopter cette attitude. Votre intérêt, c’est l’image que vous donnez au tribunal », lui rétorque-t-elle après un long silence.
À 19 ans, ce Girondin dispose déjà d’un casierjudiciaire bien rempli. Dix condamnations dont huit par le tribunal pour enfants, la première remontant à 2020 : violences avec arme, plusieurs cambriolages, vols en réunion, extorsion. « Ce monsieur, il ne comprend rien ! », répète à plusieurs reprises le procureur de la République de Bordeaux avant de poursuivre : « Ces faits sont détestables, c’est une attaque directe à l’institution. Ils auraient pu blesser des gendarmes, des familles. Mais à aucun moment, ils n’ont réfléchi. » En face, le jeune homme s’étire et sourit à la lecture de sa condamnation.