Un réseau d’escroquerie lié au dispositif public MaPrimeRénov’, destiné à soutenir la rénovation énergétique, a été démantelé. Le préjudice total s’élève à 27 millions d’euros, dont 13 millions blanchis par le principal suspect à travers sept sociétés.
La méthode :
Les sociétés impliquées démarchaient des particuliers modestes, âgés ou précaires via des commerciaux (souvent auto-entrepreneurs).
Elles promettaient des primes énergétiques importantes, incitant les victimes à contracter des crédits.
Une fois le matériel (pompes à chaleur, chauffe-eaux) installé, les aides promises n’étaient jamais versées. Les recours étaient impossibles car les commerciaux utilisaient de fausses identités et des numéros de téléphone éphémères.
L’impact :
386 plaintes déposées par des victimes, certaines lourdement endettées et envisagent de vendre leur logement.
La gendarmerie a auditionné des victimes et huit commerciaux.
Sanctions et actions judiciaires :
Une information judiciaire a été ouverte en 2020 pour blanchiment en bande organisée, abus de biens sociaux, et escroquerie.
Une demi-douzaine de suspects ont été mis en examen, certains sous contrôle judiciaire.
Le principal mis en cause a été détenu six mois avant de passer un an sous surveillance électronique.
Explosion des fraudes :
Les signalements de fraudes à la rénovation énergétique explosent, passant de 10 000 en 2022 à plus de 30 000 sur les neuf premiers mois de 2024, soulignant l’ampleur croissante de ce type d’escroquerie.